dimanche 31 mai 2009

Un adieu silencieux

Aujourd'hui j'ai tout pris
Mon coeur, j'ai ouvert à l'infini.
J'ai aussi tenu ma promesse
Qu'il n'y aurait plus de détresse.

J'ai dit au revoir
Car je ne peux plus croire
Qu'un jour je saurai
Quelle des 2 est la vérité?

Est-ce les phrases tant répétées
Ou de vrais sentiments cachés?

Si les mots sont la vérité
Tu m'auras vite oublié
Si ton coeur voulait se protéger
Pourquoi ne pas l'avoir avoué?

Je ne veux pas vivre dans le passé
Mais je ne peux pas oublié
Ton comportement trop spécial
Pour que ce ne soit que banal

J'ai tellement souvent souhaité
Connaître le fond de ta pensée
Je ne veux pas recommencer
Je voulais seulement avoir compté

Mais, en fait quelle importance?
Je tire ma révérence.

dimanche 24 mai 2009

Petit éclaircissement

Je reçois régulièrement des commentaires sur mon « blog ». Certains publics et publiés sous le billet concerné mais, plusieurs me sont directement adressés par courriel privé.

La raison : Ce que les lecteurs ont à me dire est privé.

Je suis toujours très heureuse d'avoir des commentaires qu'ils soient publics ou privés et je les lis avec intérêt et attention.

Un des commentaires le plus fréquent est : "Je me retrouve tellement de ce que tu as écris. Je pense ou suis comme ça aussi."

Ce commentaire me faire toujours plaisir car je crois qu'on a souvent besoin de savoir que nous ne sommes pas seuls.

Par contre, j'ai aussi ce commentaire : "Ton blog est très personnel."

Alors je vais utiliser ce billet pour répondre à ces 2 commentaires qui m'héritent à mon humble avis un petit éclaircissement.

Le jour où j'ai créé mon « blog », j'ai inscrit en guise de description les mots suivants, qui y sont toujours depuis d'ailleurs :

Ce « blog » ne se veut pas une réflexion de ma vie mais plutôt, un méli-mélo de tout ce que j’aurai envie de partager avec famille et amis.

Afin d'illustrer un peu ce que je voulais dire, imaginons ceci :

Il est 5 heures un vendredi pm et je quitte le bureau. Je n'ai qu'une seule envie, traverser le trafic le plus rapidement possible pour arriver chez moi et enfin profiter de ma fin de semaine après une dure semaine de travail.

Alors que je marche pour me rentre à ma voiture, j'entend : "Isabelle!!!"

Je me retourne et voit que c'est une connaissance que je n'ai pas vue depuis un bon bout de temps. Je suis contente de la voir, nous jasons et nous passons quelques instants très agréables. D'une chose à l'autre ont décide d'aller prendre un café (un Diète Pepsi dans mon cas) et nous passons un excellent moment ensemble.

Dans cette histoire il n'y a que du bon n'est-ce pas? Et bien non, pas tout à fait.

Il y a un petit moment, l'espace d'une seconde, qui n'est pas inscrit dans ce texte. Le moment où je me suis dis : "Oh non, pourquoi il faut que je rencontre cette personne aujourd’hui, je suis fatiguée, je veux rentrer chez moi."

Je n'ai pas inscrit ceci dans mon texte parce que ce n'est pas important. La réalité est que j'étais très heureuse de voir cette personne et que je ne regrette absolument pas avoir pris le temps d'être avec elle.

Cette fraction de seconde, malgré son authenticité, n'a aucune importance et sera vite oubliée.

Et bien mon "blog" c'est ça. C'est cette fraction de seconde. Celle qu'on oublie, celle qui n'est pas importante, celle qui se meurt à travers des évènements et des émotions tellement plus grands.

Est-ce que mon « blog » parle de moi? La réponse est : évidemment!

Mais, est-ce que mon "blog" est une réflexion de ma vie? La réponse se trouve dans la description du "blog".

J'utile donc un peu ce "blog" comme un journal me permettant de ne pas oublié certains moments et peut-être parfois essayer de comprendre pourquoi ils se sont produits.

N'empêche qu'il faut le prendre pour ce qu'il est : un endroit pour évacuer, pour méditer, pour m'évader et pour rêver.

Bonne lecture!

vendredi 22 mai 2009

De la pure logique

Si je me fis aux multiples tests que j'ai fait (certains sérieux, d'autres moins) j'ai un quotient intellectuel pas mal élevé.

Donnez-moi une série de dessins ou de chiffres où je dois trouver la suite et j'aurai très rarement tord.

On dirait comme ça que je me donne une tape dans le dos, hein? Mais non en fait, c'est presqu'une malédiction.

Comme je suis analyste de métier, dans ce cas, c'est plutôt un avantage. Mais les "plus" s'arrêtent pas mal là.

Par contre la liste est longue pour ce qui est des "moins".

Je dirais même que de trouver de la logique dans les relations interpersonnelles ou dans la vie en générale c'est pas mal peine perdue.

Pour cette raison, j'ai souvent de la difficulté à m'adapter aux situations quotidiennes.

J'ai consulté à plusieurs reprises mais, les psy ont généralement la mauvaise habitude d'essayer de te faire comprendre ton problème et penser qu'en trouvant le problème, tu trouveras la solution.

Mais je connais trop bien mon problème. Moi, je veux une solution.

J'en ai donc fait plusieurs analyses personnelles et évidemment, je tombe dans un cercle vicieux.

Mon problème est que je fais trop d'analyses et je fais des analyses pour essayer de trouver une solution. Ça va mal!

Chaque situation de ma vie est un "puzzle" que je dois déchiffrer. Donc, impossible pour moi de répondre rapidement à une question, même la plus simple possible. Si je le fais, je dis des conneries.

Heureusement j'ai l'habitude et, pendant que je réalise le ridicule de ma réponse, mon petit hamster se fait aller dans sa roue et je réussi à m'en sortir en disant une plaisanterie qui change le sujet ou donne l'impression que c’était exactement ce que j’avais prévu dire dans le but de faire rire.

Mon ou mes interlocuteurs partent à rire et ça glisse généralement comme du beurre dans la poêle.

Là où les choses se gâtent c'est que dès que je suis seule je revois et revis chaque évènement de ma journée et cherche ce qui aurait vraiment dû être dit ou fait. C'est épuisant mais pire encore, c'est absolument inutile car, cette situation n'arrivera plus jamais exactement de la même façon donc, même si je trouve ce qui aurait dû arriver, ça sert à quoi au juste?

Mais pas moyen de m'en empêcher.

Par exemple, il n'y a rien de moins logique qu'un enfant.

Je suis confrontée quotidiennement à des situations ou des comportements qui ne font aucun sens pour moi. Mais parce que je me connais, je sais que je dois me contrôler donc généralement je prend du recul avant de réagir et je m'assoie ensuite avec l'enfant concerner pour, une fois la situation analyser, réagir du mieux que je peux.

Cette façon de faire fonctionne généralement aussi, assez bien avec les gens que je rencontre pour la première fois où que je ne fréquente qu'à l'occasion.

Je commence par prendre du recul et analyser la personne et je sais ensuite quelle sera la bonne approche à prendre.

Mais les choses se gâtent rapidement lorsqu'on commence à mieux se connaître.

Mes compétences en interrelations sont moins que moyennes et c'est souvent la catastrophe. Tellement qu'avec les années, j'ai réduis mon cercle social au minimum. C'est comme une protection pour moi. Je suis "safe" seule dans ma bulle.

N'empêche que la vie est pleine d'inattendue et je ne peux pas échapper à toutes les situations.

Jusqu'à présent je m'en suis assez bien sortie. Surtout en apprenant de mes essaies et erreurs.

Par contre je vieillis et la mémoire commence à me lâcher sérieusement. Donc bientôt je n'aurai plus mon "edge" logique ou la mémoire de mes années d'apprentissage.

Et à ce moment, il me restera quoi?

Je suis bien mieux de me préparer maintenant à être une de ces personnes âgées que personne ne visite.

Ah non c'est vrai, j'avais déjà prédis à 20 ans que je ne me rendrais pas à 50 ans. Oufff!!!

mercredi 20 mai 2009

Monsieur Pierre Lavoie

D'accord je ne suis pas une référence sur le monde du sport, n'empêche que je ne suis pas très fière du fait qu'il y a à peine 2 ans, j'ignorais complètement ce qu'était un Ironman.

Pour ceux qui l'ignoreraient toujours, un Ironman est une version longue d'un Triathlon.

En effet, participer à un Ironman oblige à nager 3.8km et enchainer cette épreuve de 180km de vélo.

Vous trouvez que c'est beaucoup? Vous êtes épuisez seulement à lire ceci? Et bien ce n'est pas tout. Il faut ensuite courir 42.2km (la distance d'un marathon) avant d'atteindre la ligne d'arrivée.

J'ai la chance de connaître 2 Ironmen (JP et Pierre). Mais j'ai surtout eux le plaisir de jaser de l'entraînement nécessaire et des exigences de ce sport avec JP qui s'apprête à attaquer son 7e Ironman (je crois) au Lake Placid en Juillet prochain.

Bravo, vous avez tout mon respect messieurs!

Toujours est-il que j'ai appris dernièrement que Pierre Lavoie, un athlète natif du Lac Saint-Jean a remporté 3 fois dans sa catégorie d'âge, le Ironman d'Hawaï considéré paraît-il, comme le plus exigent de cette discipline.

Mais Pierre Lavoie n'est pas seulement un athlète "extraordinaire" de notre coin de pays, il est aussi le papa de 4 enfants dont 2 sont décédés d'une maladie génétique très rare.

Monsieur Lavoie a donc décidé d'utiliser ses talents et les porter à ses causes. Celle de promouvoir de saines habitudes de vie chez les jeunes et celle d'aider à la recherche médicale sur les maladies orphelines.

En juin prochain par exemple, il parcourra sans arrêt 1000km en vélo et ce, en 40 heures.

Et bien moi, ça m'impressionne!

Monsieur Lavoie, vous êtes à mon humble avis, un exemple à suivre à plusieurs niveaux.

Bravo pour vos réussites mais surtout, pour votre détermination, votre courage et pour ce que vous accomplissez simplement parce que vous y croyez.

vendredi 1 mai 2009

Suis-je une vraie cycliste?

Comme dirait « defrag » un copain cycliste : « Il y a des gens qui ont la physionomie pour certains sports ». Il dit aussi que : « Même dans un sport comme le cyclisme, certains physiques sont avantagés dépendant des disciplines. Par exemple, les grimpeurs ne sont généralement pas très grands, ni très gros ».

Par contre, il enchaîne en disant : « Mais, il y a toujours des exceptions! ».

Dernièrement, je me suis demandée : « Suis-je vraiment une cycliste? »

J’aime faire du sport, c’est évident! Mais quel genre de sport?

Si je regarde mes capacités physiques, je dirais que malgré mon excès de poids, je suis forte physiquement et très flexible mais, je n’ai pas de cœur (pas de cardio).

Alors qu’est-ce que je trouve au vélo?

Pour répondre à cette question, il faut retourner à la fin 2006 début 2007 car, c’est à ce moment que j’ai rencontré pour la première fois, un vrai cycliste.

Lorsque j’étais jeune, je n’aimais pas faire du vélo. Je n’ai donc jamais eu envie à l’age adulte de m’en procurer un. Mais « Lappie » était tellement passionné du vélo que c’était contagieux.

Je me suis dit : « Il faudrait bien que j’essaie ça. Ça semble fabuleux! ».

Donc en avril 2007, je me suis jetée à l’eau et me suis rendu dans un magasin de vélo à l’Ile des Sœurs.

J’ai bien failli ressortir instantanément. Il y avait des vélos partout!

Il y avait d’ailleurs très peu d’espace pour marcher et il fallait parfois se baisser la tête pour ne pas accrocher ceux qui pendaient du plafond.

C’était très impressionnant et déroutant.

Donc, alors que j’allais ressortir, un vendeur s’est approché de moi.

Il s’est mis à me pauser des questions sur ce que je cherchais. Malheureusement, la plupart des questions étaient du pur chinois. « Du Tia quoi? C’est quoi ça un dérailleur? Je devrais m’acheter des cuissards? Qu’est-ce que ça mange en hiver cette affaire là? Non, je n’ai pas de marque préférée de vélo ».

Je me suis dit bâtard, c’est donc bien compliqué. Mais bon, le vendeur avait l’air un peu fâché de mon ignorance mais, il m’a sorti 2 vélos.

Le premier, un hybride et le second un vélo de route.

Il m’a alors dit : « Comme c’est votre premier vélo, vous préfèrerez sûrement la position de l’hybride qui est beaucoup plus confortable, Mais essayez les 2 au cas où ».

Donc, sous une pluie fine, avec mes talons semi-hauts et mon manteau de cuir. J’ai essayé le vélo de route.

Ah non, ce n’est pas pour moi ça!

J’ai donc essayé le vélo hybride. Wow là, j’ai « trippé » fort. Je ne voulais plus débarquer!

J’ai donc acheté le vélo et dit au vendeur que je reviendrais le chercher dans quelques jours.

C’est là que l’aventure a commencé.

Lorsque je suis arrivée au magasin, j’étais super énervée!

Après avoir dit au vendeur que je venais pour récupérer mon vélo, il est allé le chercher.

Il a pris mes mesures et l’a ajusté à ma taille (j’étais loin de me douter à ce moment que c’était loin d’un réel ajustement de vélo).

Et c’est là que j’ai fait mes 2 premières erreurs de cycliste. Pire encore, je les ai fait en une seule phrase :

J’ai dit : « Il n’y a pas de « stand » sur le « bécyk? »

Le vendeur m’a regardé de travers mais, n’a rien dit et est allé chercher une béquille qu’il a installée sur le vélo.

Toujours est-il que j’ai commencé à faire du vélo. Je m’améliorais de plus en plus chaque jour et j’adorais ce sport.

Avec le temps, j’ai fait la connaissance de nouveaux copains cyclistes et c’est là que j’ai compris que « Lappie » n’était vraiment pas seul.

Les vrais cyclistes sont des passionnés.

J’ai si souvent été témoin d’heures de conversation entourant le vélo. Pas d’espace ou de temps pour d’autres sujets (sauf parfois la musique).

C’est avec eux que j’ai appris ce qu’était un dérailleur, une potence, une cassette, etc. Qu’il y a un éthique, un style et des vêtements appropriés en vélo. C’est aussi avec eux que j’ai appris qu’on ne dit jamais « bécyk » mais bien vélo et qu’un vélo, ça n’a pas de « stand/béquille ».

« Ben voyons Isabelle, une béquille ça donne du poids au vélo et c’est toujours préférable d’être le plus léger possible! »

« Ah bon ok, je ne savais pas! »

En fait, ces 6 derniers mots, je les ai dit des tonnes de fois.

Je ne connaissais absolument rien au vélo autre qu’il y a 2 pédales qu’on doit tourner pour le faire avancer et des freins pour l’arrêter. En fait, parfois, il n’y a même pas de freins mais, ça c’est une autre histoire.

J’ai donc connu des gens extraordinaires mais, le peu que je savais et le très petit nombre d’endroits visités en vélo faisait que je n’avais rien d’intéressant à ajouter à la conversation et bien souvent j’écoutais sans rien dire.

J’aurais pourtant parfois bien aimé parler d’autres choses avec eux. Mais bon!

Je me suis donc dit que si je n’avais pas encore la passion, c’était sûrement dû au fait que je ne possédais qu’un « Pseudo-vélo ».

En effet, malgré sont prix extravagant, un hybride n’est pas tout à fait un vrai vélo. Ce n’est pas un vélo de montagne, ni un vélo de route.

Je n’appartenais donc pas vraiment à la gang et je ne pourrais de toute façon, jamais les suivre avec mon « pseudo-machin ».

Ce sont des athlètes qui vivent pour le vélo alors, si je voulais une chance de pouvoir les suivre même en mode très mollo, je me devais d’avoir un vélo de route.

Humm, mais j’ai déjà essayé ça un vélo de route et je n’ai pas aimé la sensation. C’est sûrement parce que je ne faisais pas de vélo régulièrement ou que je n’aie pas trouvé le bon.

Je suis donc partie à la recherche de mon vélo de route.

Heureusement cette fois, je connaissais les composantes d’un vélo et j’avais une bonne idée de ce que je cherchais.

J’ai donc trouvé et acheté mon vélo de route.

J’en ai fait à quelques reprises mais, j’ai réalisé que ça me fait peur.

Un vélo de route, ça fait des « flats ». Un vélo de route, c’est extrêmement léger. Un vélo de route, c’est pour faire de la vitesse.

Mais ma vitesse à moi, c’est 25km/h au grand maximum.

25km/h c’est une blague pour la gang de cyclistes. Ils roulent à 35km/h et plus seul, et parfois beaucoup plus que 45km/h en groupe et ce, pendant de longues heures (même Mtl-Qc en 1 jour).

Mais moi, je n’ai pas de cœur pour les suivre. Je ne suis pas assez à l’aise sur mon vélo de route pour les suivre et pire encore, je n’ai pas le goût de les suivre.

Voilà, c’est dit!

Je n’aime pas rouler en peloton, j’ai peur!

Je n’aime pas faire de la vitesse. Je veux prendre le temps de regarder les paysages.

Je ne suis pas confortable sur un vélo de route et je suis pourrie pour changer un « flat ».

J’ai donc décidé de revenir à mes premiers amours.

Mon petit bijou de vélo de route presque neuf, est encore dans mon atelier et n’a pas eu droit à un seul kilomètre cette année.

Pour le moment, j’ai plus envie de faire de la course à pied. J’aime le confort de me sentir toujours en contrôle. C’est beaucoup plus facile d’arrêter lorsque je suis croisée par un conducteur qui ne regarde pas où il va et je n’ai pas les pieds attachés aux pédales.

Par contre, je continue à sortir mon hybride pour aller faire quelques km aux alentours ou pour sortir avec les enfants.

Oui, j’aime faire du vélo. À mon rythme. Sans pression.

Alors : « Suis-je une vraie cycliste? »

Je ne connais toujours pas la réponse à cette question mais, je sais que le cyclisme renferme des gens merveilleux, passionnés et rapides!