jeudi 26 mars 2009

Beurre d'arachide vert?!?!

« Quand j’étais au secondaire, une de mes amies m’a dit que son « chum » voyait le beurre d’arachide vert parce qu’il est daltonien. »

Voici comment a débuté une conversation des plus envenimées avec mon collègue de travail.

Ah le daltonisme! Sujet sensible pour moi.

À 6 ans, mon fils a dû passer un examen des yeux. Mais, quelle ne fut pas notre surprise d’entendre notre parfait petit bonhomme dire qu’il ne voyait rien alors que l’ophtalmologiste lui montrait les fameux cercles de couleur avec des chiffres à l’intérieur.

« Tu es certain? Si tu vois quelque chose montre le moi avec ton doigt ».

(J’imagine qu’il pensait que Matt ne connaissait pas encore ses chiffres) mais « niet ». Impossible de voir quoi que ce soit.

Alors que je regarde Eric complètement abasourdie, l’ophtalmologiste s’approche de moi et de me demande si j’ai des gens dans ma famille qui sont daltoniens?

Bouleversée de ce que je viens d’apprendre, je cherche rapidement dans ma petite tête et je suis incapable d’en identifier un seul.

Faisant 1 + 1, je me dis que ce doit être génétique alors je me tourne vers Eric et lui demande : « Et toi? ».

Avant même qu’il puisse répondre, le doc nous dit d’un seul souffle : « Non, ça vient de la mère! »

Ouch, quelle gifle! Je n’y comprends rien mais, je comprends très rapidement que mon fils ne verra jamais les choses comme la plupart des gens et… c’est ma faute.

Il nous explique donc que le daltonisme provient du chromosome X.

Vite Isabelle pense, pense…

Mon cour de biologie me revient rapidement. Une fille c’est XX et un garçon c’est XY. Le papa donne le sexe et la maman donne toujours un chromosome X. Donc, je suis en effet responsable de ce « malheur ».

Il continue en nous disant : « 17% de la population mâle en est atteint. C’est beaucoup moins pour les femmes puisque les 2 chromosomes X doivent être porteurs. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle vous n’êtes pas daltonienne ».

Ouin ben, ça ne me soulage pas du tout. C’est trop pour moi. Je dis à Eric de rester avec Matt quelques minutes et je sors de l’hôpital en pleurs.

Ça n’a pas de sens, c’est une erreur.

J’appelle ma mère. Elle va me le dire elle, que ce n’est pas possible. Que ce n’est qu’un mauvais diagnostic.

« Maman, est-ce qu’il y a quelqu’un dans ta famille ou celle de papa qui est daltonien? »

« Bien oui, tous mes frères ».

Sa réponse pose le dernier clou sur la tombe.

Je m’effondre!!!

« Comment ce fait-il que je ne savais pas ça? »

Quelques jours plus tard, avec un peu de recul, de recherches et en passant le plus clair de mon temps a essayer d’analyser ce que ceci voulait dire ainsi que l’ampleur de l’handicap de mon fils exactement, j’ai trouvé moi-même les réponses à mes questions.

Q : Comment ce fait-il que je ne l’aie jamais su?
R : Simplement parce que les gens n’en parlent pas.

Q : Pourquoi n’en parlent t-ils pas?
R : Parce que ça fait un effet monstre.

Q : Qu’est-ce que ça représente pour la personne daltonienne?
R : Surprenamment, la réponse est : Très peu.

Prenons le fameux beurre d’arachide par exemple.

Supposons que c’est vrai qu’il le voit vert. Comment pourrions-nous le savoir? Comment pourrait-il l’expliquer?

Le brun pour mon fils se nommerait simplement « vert ». C’est ce qu’il a appris et c’est ce qu’il sait. Alors, comment pourrait-il me dire que le beurre d’arachide est vert? Il est, simplement le brun qu’il connaît et tous ce qui serait vert, serait brun pour lui.

Compliqué? Vraiment pas.

Alors on se dit mais, « wouach », ce serait laid du beurre d’arachide vert!

Encore une fois, c’est une question de perception et c’est ce que nous avons appris mais, serait-il « wouach » s’il avait toujours été vert pour nous?

J’ai donc répondu à mon collègue que c’était littéralement impossible pour cette jeune fille de savoir que son « chum » voyait le beurre d’arachide vert.

Nous avons ensuite parlé de la possibilité de trouver la solution à ce handicap un jour. Mais, serait-ce une bonne idée?

Comment réagir à la possibilité de voir les choses comme tout le monde?

Je ne suis pas certaine que j’aimerais du jour au lendemain, voir mon univers complètement différent de ce que je connais.

N’empêche que le daltonisme est un handicap. Heureusement, Matt voit les couleurs, ce n’est simplement pas les mêmes que moi. Il y a bien pire, il y a les daltoniens monochromes qui ne voient que le blanc, noir et les tons de gris.

Il lui arrive parfois de me montrer un crayon à colorier et me demander s’il est bleu ou mauve.

Il est très conscient qu’il est différent mais, comme dirait mon oncle électricien (et oui, un daltonien électricien depuis plus de 25 ans et encore en vie ;-p).

Je ne vois pas les choses comme le reste des gens mais mon monde à moi, est très beau.

Il dit aussi en blague (car c’est complètement faux).

Le seul vrai problème que le daltonisme m’a apporté est, lorsque je rencontre une belle demoiselle et qu’elle me demande de lui dire de quelles couleurs sont ses yeux ;-p

Une leçon de vie

Mercredi dernier j’ai eu droit à une leçon de vie. Et qui de mieux pour me la donner que mon propre fils.

À tous les 3 mois, le Sensei de mon fils procède à des « tests de ceinture » et les prochains tests seront la semaine prochaine.

De mon humble avis de maman, passer des tests de ceinture, ce n’est pas simple. Surtout que d’un seul coup, il passe des tests pour le Judo, le Jiu jitsu et le Taewondo.

Il fait donc ces 3 types d’arts martiaux depuis 6 mois et, il a passé sa première ceinture il y a 3 mois.

Par contre, cette fois-ci, son Sensei lui a dit qu’il n’était pas prêt mais qu’il serait, c’est assuré, prêt en juin.

Matthew m’a annoncé la nouvelle avec un grand sourire et aussi innocemment que possible.

Et bien moi, je l’ai un peu mal pris. Comment ça mon fils n’est pas prêt? S’il n’était pas assez bon, pourquoi ne pas avoir passé plus de temps avec lui pour bien lui montrer?

J’ai demandé à Matthew si ça le dérangeait de ne pas passer sa ceinture, si le fait que certain de ses amis aient une ceinture plus avancée que lui le dérangeait.

Je m’attendais à tout sauf ce que j’ai entendu et lu dans son visage.

Je pouvais très bien lire dans ses yeux qu’il était soulagé. Qu’il savait très bien qu’il n’était pas prêt et que le 3 mois de plus allait lui permettre de se sécuriser.

Il m’a dit : « Ben non, ça ne me dérange pas. De toute façon, j’aime ça être avec de meilleures ceintures que moi. »

- « Donc, tu veux encore y aller? Tu aimes toujours ça? »
- Avec un air de surprise : « Ben oui »

Ça m’a quand même prit quelques minutes à m’en remettre.

Je sais que, dû à mon sens de la compétition, je l’aurais très mal pris si ça avait été moi.

Mais, ça prouve encore une fois que ton enfant n’est pas toi.

Matthew a sa propre personnalité et il n’a aucune fibre d’un compétiteur.

Et j’avoue que cette fois, j’ai trouvé que ça réponse à la situation était définitivement meilleure que la mienne.

1-0 pour toi mon amour.

lundi 23 mars 2009

Des envies, des remords

Malgré le froid des derniers jours je suis envahie par un désir.

Un petit fantasme rien qu’à moi qui ne plairait sûrement pas à la plupart des gens que je connais mais, qui m’enivre un peu à chaque fois que je me laisse aller à mes rêveries.

J’ai envie de prendre congé de tout. Du travail, des responsabilités et oui… aussi des enfants.

J’ai envie d’enfourcher mon vélo et aller rouler des kilomètres et des kilomètres sous un soleil chaud. Sans but précis et surtout, sans horaire.

Aller rouler à mon rythme dans un endroit sans bruit de voiture ou de civilisation.

Écouter le chant des oiseaux, être fascinée par la nature qui m’entoure.

Rouler et ne pas m’arrêter avant d’être absolument convaincue que je ne peux simplement plus donner un seul coup de pédale.

J’ai envie d’avoir mal mais, ce mal qui fait du bien.

Ce mal qui me rappelle que je suis en vie.

J’ai envie de tout foutre en l’air et ne penser qu’à moi (pas fort pour une maman ça hein?)

Arriver à la maison épuisée.

Prendre un long bain moussant.

Faire masser mes membres meurtris et m’écraser avec un bon verre de vin, entourées de bras douillets d’un homme qui sent bon le mâle.

Passer une soirée relaxante sans obligation, à jaser de tout et de rien.

Me coucher et me réveiller lorsque j’en aurai envie.

Me faire plaisir à moi.

Je sais, je l’écris et j’ai déjà des remords.

Je ne vois pas comment je pourrais réussir ce genre de fantaisie mais, j’ai quand même des remords.

Ce n’est tellement pas moi de penser à moi. De me laisser aller à mes propres désirs.

Mais il me semble que ça ferait tellement de bien.

vendredi 20 mars 2009

Bonne fête Boum Boum!

C’est la frénésie à la maison. Tout le monde se prépare pour la fête de mon plus jeune fils qui aura lieu demain.

En fait, sa fête est vendredi prochain mais, on le fêtera demain.

Il aura 5 ans mon « bébé ». Mosus que le temps passe vite.

Comme je l’ai fait pour mon plus vieux, je m’assure de souligner cette fête un peu spécialement. Après tout, 5 ans pour moi, c’est l’année du passage de « bébé » à enfant.

En effet, il commencera l’école cette année. Il affrontera ses premiers vrais défis.

C’est comme une nouvelle étape importante dans sa toute jeune vie.

N’empêche que c’est terminé. Je n’ai plus de « bébé ». Bientôt, comme c’est arrivé à Matthew, il se détachera un peu plus de moi. Sa vie se tournera tranquillement vers ses « chums ».

Les longs moments à le bercer et le cajoler ont déjà commencé à s’espacer. Il grandit.

Oui, il grandit mon petit homme. Mes deux amours en fait.

Un peu à chaque jour, leur personnalité se développe et fait de plus en plus surface.

Je me surprends parfois à me demander ce qu’ils décideront de faire dans la vie. Quels seront leurs passions? Quels seront les obstacles qu’ils auront à affronter?

Il me semble qu’il n’y a quelques mois seulement où je sentais William jouer au soccer dans mon ventre ou Matthew et ses fameux hoquets qu’il a encore fréquemment, huit ans plus tard.

D’ailleurs ces hoquets en ont fascinés plus qu’un.

Tellement de gens (des femmes surtout je l’avoue) avait envie de toucher mon ventre dans l’espoir d’en sentir un petit mouvement. Et bien avec Matthew il était servi. Il s’agissait d’être un peu patient. Il pouvait avoir le hoquet une bonne dizaine de fois par jour donc, généralement ma famille et amis avait la chance de voir et toucher mon ventre qui dansait au rythme des hoquets de mon fils.

Mais aujourd’hui, j’ai le sentiment de passer à une autre étape.

Malgré mon amour absolu pour mes enfants, il est complètement hors de question d’avoir un jour un autre enfant.

Et non mesdames, je ne regretterai jamais de ne pas avoir eu de fille. J’ai honnêtement toujours désiré des garçons.

Toujours est-il que la partie « bébé » de ma vie est bel et bien terminée. Et je passe à une nouvelle étape.

Bientôt, trop rapidement en fait, Matthew frappera de plein fouet la préadolescence. Suivi de près par son cadet.

Je veux donc profiter de chaque moment.

Je veux prendre le temps qu’il faut.

Je veux me créer quotidiennement de nouveaux souvenirs.

Je suis une maman. Je le resterai jusqu’à la fin de mes jours.

Alors demain c’est la fête, et William est très excité. 11 de ses petits amis ont déjà confirmé leur présence.

La maison deviendra, pour quelques heures, un vrai champ de bataille.

Mais le sourire et les yeux rayonnants de mon petit homme alors qu’il verra arriver son gâteau pendant que tous chanteront « Bonne Fête William » en vaut tellement la peine.

Bonne fête Boum Boum. Je ne t’aime pas, je t’adore!!!

lundi 16 mars 2009

On fait du ménage!!!

Des semaines, voir des mois maintenant où j'avais le moral à terre. Non mais ça va faire là!

Des semaines à m'écraser de tout mon long sur le sofa dès que j’en ai l’occasion, à pogner les nerfs pour presque rien et à manger comme une défoncée.

Résultat : 20 livres de trop et 1 mois sans la moindre activité physique.

J’étais à plat et n'avais plus d’énergie.

Je sais que je pourrais me convaincre facilement que cette état d'âme était dû à l'hiver et à mon récent mal de dos mais, la réalité est que c'est : "de la pure paresse".

Donc en fin de semaine, j'en ai eu assez!

En me couchant samedi soir, après une journée à ne faire absolument rien, j'ai décidé d'y remédier.

J'étais tannée de me trouver si lâche et me sentir si fatiguée!

Contrairement à ce que j'aurais cru, je me suis levée le dimanche de très bonne humeur et pleine d'énergie. C'est intense l'impact physique lorsqu’une décision est prise et claire.

Donc depuis dimanche, j'ai de l'énergie à revendre. Je prends même de trop gros défi. J'ai tendance à oublier ma récente inactivité et j'ai l'impression que je peux en faire plus que j'en suis réellement capable.

Bah l'important c'est que je suis mentalement prête. J'ai enfin réussi à me donner moi-même, le coup de pied dans le derrière dont j'avais besoin.

Ouf, ça fait du bien!!!

Les épaules sont beaucoup moins pesantes mais, j’ai du chemin à faire et du temps à rattraper.

Il faudra prendre les bouchées doubles.

Il s’agit de ne pas se décourager.

samedi 14 mars 2009

Saison de Vélo 2009

La neige couvre toujours la majeure partie des terrains et les routes sont encore parsemées de sel et de roches mais pour eux, la saison de vélo 2009 est déjà commencée. Ils en parlent déjà depuis plusieurs semaines.

Eux, ce sont mes partenaires et amis cyclistes.

Il y a 2 types de cyclistes. Ceux qui aiment rouler et ceux qui en mangent.

Ceux qui aiment rouler n’ont sûrement pas la moindre envie de se jeter dehors aujourd’hui mais, pour les mordus, ce 4 degré et ce soleil les travaillent fort.

Malgré la précision qu’on lui connait, si la météo indique le mardi qu’il fera 10 degré, peu de vent et du soleil mur à mur pour samedi, ils se voient déjà rouler sur 20, 50, voir plus de 100km de bonheur.

« Pourrais-je aller rouler? Ai-je accumulé assez de « air-lousse »? Et si oui, comment vais-je m’habiller? »

Je les vois commencer à penser aux sorties estivales, aux nombreux km qu’ils parcourront.

Certains préparent leurs itinéraires, d’autres des courses, d’autres pensent à leurs côtes/montagnes fétiches.

Ils sortent leur équipement, s’approvisionnent de gels et de barres énergisantes et mettent de nouvelles batteries dans leur GPS.

Je sais qu’ils regardent leur garde-robe pour s’assurer qu’ils ont tous les vêtements qu’ils auront besoins.

Plusieurs démontent, nettoient et remontent méticuleusement les pièces de leurs divers vélos.

Je sais que plusieurs en fermant les yeux entendent ce son spécifique des départs de groupe cycliste.

Click, click, click, click... Une fanfare de souliers à “clips” qui s’accrochent aux pédales.

Ah il y aura bien quelques incidents. Des bras, des jambes éraflées, maganées et même plus.

Certains auront eux la malchance de ne pas être au bon endroit au bon moment et auront passé par-dessus leur guidon. Et ce parfois, en roulant bien au-delà de la limite permise dans une zone scolaire.

Mais tous n’ont qu’un seul souhait. Que l’été qui arrive efface l’épouvantable température qu’ils jugent avoir subit l’été dernier.

Cette année se disent-ils, il fera beau et ils feront l’année avec le plus grand nombre de km parcourus (on les comptes par millier et non par centaine).

Ce ne sont pas tous de grands athlètes mais, ils sont beaux mes amis cyclistes, ils sont forts.

Mais par-dessus tout, ils ont la passion du vélo…

samedi 7 mars 2009

Un petit « upgrade »?

Il y a des jours où j’ai l’impression d’être un peu comme un ordinateur.

Un ordinateur qui a drastiquement besoin d’un « upgrade ».

J’ai des tonnes de logiciels et ils tirent tout mon jus.

J’ai beau faire des « scandisk » par-dessus « scandisk », « défragmentation » par-dessus « défragmentation » mais rien à faire, y a juste pu d’espace et y a pu de mémoire disponible non plus.

Je roule à 95% de CPU en tout temps.

De temps en temps, il y a le fameux écran bleu qui apparaît et je plante carré.

On « reboot » et repart jusqu’à la prochaine fois.

J’ai 2 choix :
1 : Je fais le grand ménage.
2 : Je fais un « upgrade ».

Un des avantages d’un ordinateur contrairement à la vie est que, malgré la technologie qui n’arrête pas de progresser, les choix sont plutôt simples. Ils sont généralement décidés selon le budget disponible.

Mais le plus grand avantage est sûrement la possibilité de corriger et de recommencer.

Par exemple avant de transmettre un document, il est possible de le relire aussi souvent que désiré et même de décider de recommencer le tout dès le début ou simplement « deleté ».

Ce n’est malheureusement pas possible avec des mots ou des actions.

Évidemment, il est toujours possible de tourner sa langue 7 fois avant de parler mais, qui le fait vraiment?

Il m’est arrivé souvent de savoir avec certitude mais, après coup seulement, les mots ou les actions que j’aurais dû faire ou dire à un moment précis.

Il y a des phrases qui, dites d’une autre façon, font tellement mieux passer le même message.

Combien de fois ai-je cliqué sur la touche « backspace » simplement en écrivant ceci? Combien de fois ai-je corrigé un mot, une lettre, une virgule?

Mieux encore, j’ai un correcteur. J’attrape plusieurs de mes erreurs avant même d’avoir terminé d’écrire la phrase.

Ce n’est pas parfait mais, ça aide en maudit.

Mais où est le correcteur pour l’humain?

En plus, mon ordinateur est doté d’un anti-virus. En fait, j’en ai 2, au cas où.

Non mais, ça ne serait pas fantastique ça? Un anti-virus humain.

Les hommes n’auraient plus à s’inquiéter des tempéraments de femmes en SPM, tout serait filtré avant l’arrivé.

Et imaginez les bienfaits pour les femmes?

Et si on avait un calendrier et un céduleur intégré?

Plus besoin de se compliquer la vie. Nous saurions où, quand, comment. Et mieux encore, plusieurs processus débuteraient automatiquement et exactement au moment prévu.

De plus avec un ordinateur, généralement toutes les pièces peuvent être changées et souvent, à des moments différents selon le besoin.

Trop de patentes qui ne font pas notre affaire? On « reformat » et repart à zéro.

Et si ce n’est pas encore assez et bien, on change d’ordinateur. Plus puissant, plus stable et plus performant.

Bon, je suis encore gelée.

Yé où déjà le bouton « reset »?

jeudi 5 mars 2009

Je le savais

Je le savais, je le savais, maudit que je me connais donc.

Il y a de ça 3 semaines maintenant, j'ai ressenti une faiblesse dans le dos et, parce que je me connais, j'ai décidé de m'entraîner quand même le lendemain.

Résultat, entorse lombaire et 12 jours de pur enfer.

Pour ma convalescence, je m'étais donnée 1 semaine à partir de la journée où j'ai arrêté d'avoir mal au dos avant de reprendre l'entraînement.

On m'a souvent demandé, pourquoi je ne prenais pas de "break" d'entraînement de temps en temps. Et je réponds toujours : « Parce que je me connais. Si je prend un "break" je vais avoir de la difficulté à recommencer ».

Et bien, je viens de confirmer mes propres "dires".

J'ai beau savoir combien j'aime m'entraîner et combien j'en ai besoin lorsque je suis en plein dedans. Là, je suis au neutre.

Non, pas au neutre, au reculons.

Je me suis dit toute la semaine, demain sera le bon. Je vais me lever et je vais mettre mon "suit" et mes souliers de course et je vais aller courir avec le grand sourire.

Ouin ben, ça ne marche pas!

Je suis incapable de me motivée. J'ai juste envie de m'écraser sur le sofa, les pieds sur le pouf et ne pas bouger d'un seul centimètre.

J'ai besoin d'un terrible coup de pied dans le derrière.

C'est horrible combien cette petite chose qu'on appelle l'endorphine est importante et intense.

N'empêche que je sais que tout ceci n'est pas que dû au manque d'endorphine mais aussi, à une toute petite peur résiduelle.

Je crois que ce n'est pas possible d'avoir eu aussi mal et ne pas garder bien en tête qu'un simple faux mouvement pourrait me remettre dans le même état.

C'est pas rassurant mais, il faut passer par dessus.

Bon bon bon, ok Izzy, le pire est de commencer. Après, tu sais très bien que tu ne pourras plus t'en passer.

Allez, une jambe à la fois.

GO, GO, GO!!!

mardi 3 mars 2009

La lune et les étoiles

Je suis une fille de nuit. Je l’ai toujours été. Je dirais même que le monde est un peu à l’envers pour moi.

J’ai toujours de la difficulté à aller me coucher le soir même si j’ai passé la journée complètement crevée. Pourtant je peux facilement m’endormir alors que le soleil plombe dans ma chambre à coucher.

C’est comme un 2e souffle. Je baisse les lumières au minimum et c’est mon moment de détente, de paix. Je refais le plein d’énergie.

Je me rappelle être petite et regarder par la fenêtre de ma chambre, la lune et les étoiles pendant des heures.

J’ai toujours trouvé que la lune avait un visage.

J’en ai souvent parlé à mon entourage et plusieurs me disent qu’ils voient « probablement que des cratères ». Moi, je vois 2 yeux, une bouche et une joue (je vois aussi les cratères, il ne faut pas s’inquiéter).

Pour cette raison, j’ai toujours eu l’impression que la lune était comme une amie. Je lui ai souvent parlé comme à une amie. Ça me faisait du bien.

Maintenant lorsque je regarde la lune, je ne lui parle plus mais, je la trouve toujours aussi belle.

Et quoi de plus merveilleux qu’une nuit étoilée?

Encore une fois, lorsque j’étais petite, j’étais incapable de regarder le ciel sans identifier la première étoile que je voyais et en profiter pour faire un vœu.

Évidemment, mes vœux se sont très peu souvent réaliser mais, ça me faisait du bien.

D’ailleurs, je me surprends encore à le faire parfois. Je ne crois plus à la réalisation de vœux par : « Star light, Star bright, first star I see tonight… » mais, je trouve toujours que les cieux la nuit, donnent le goût de rêver.

Il m’arrive encore le soir de m’installer sur mon patio et de regarder le ciel pendant des heures.

Si seulement, les maragouins pouvaient être des bestioles de jour. Je pourrais vraiment en profiter.

N’empêche que ce soir, en regardant la lune et les étoiles j’ai réalisé que je n’ai jamais vue d’étoile filante.

38 ans à regarder le ciel à chaque occasion et pas une seule étoile filante.

Bah un jour ça arrivera.

Anecdote :

Mon père, le grand intellectuel et penseur m’a déjà dit un jour. Tu sais Isabelle, je crois aux extra-terrestres.

De ce que je connaissais de mon père, qu’il croit aux extra-terrestres était comme s’il venait de m’affirmer qu’il croyait que la terre est plate.

C’est alors qu’il m’a dit : « Une soirée alors que je m’apprêtais à aller chercher ta mère, j’ai regardé le ciel et j’ai vu 2 lunes. Après quelques bonnes secondes, une des lunes, auparavant immobile, est partie à grande vitesse et est disparue.

Je sais que ça sonne étrange. C’est étrange même pour moi mais, je suis certain de ce que j’ai vu. »

Et non, mon père ne buvait presque jamais.

J’imagine que c’est un peu par lui que j’ai cette fascination pour le ciel.

Il le regardait souvent. Peut-être pour y voir à nouveau, une 2e lune.