mardi 7 avril 2009

Comme lui

Je suis comme ça.

J’ai un problème, ça me prend une solution. Malheureusement, je ne trouve plus les solutions.

J’ai beau chercher, rien. C’est le néant.

Pourtant ça marche pour les autres qui ont besoin de moi.

Pendant de longues minutes je regarde mon interlocuteur. Généralement un ami, de la famille ou même seulement une connaissance mais, il/elle a besoin de moi.

Je regarde cette personne dans les yeux et je ne dis rien ou presque rien. Elle n’a besoin que de mon attention. De savoir que je suis là. Que j’écoute.

« Ça va mal au travail. »
« Mon conjoint ne me comprend pas. »
« J’ai des problèmes financiers. »
« J’aime quelqu’un qui ne m’aime pas. »
« Je suis fatigué. »
« Je suis malade. »

Toutes les raisons sont bonnes et une seule solution. Ils ont besoin d’en parler.

Je les écoute et ensuite, c’est « Ça m’a fait du bien de t’en parler, Isabelle. »

Pourtant, je n’ai rien fait pour aider leur malheur. Ils se sentent mieux, ils ont parlé de leur chagrin. Ils m’en ont fait cadeau.

Les peines des gens m’affectent et pèsent sur mes épaules.

Je sais bien que je ne devrais pas mais, c’est comme ça. Mon cœur a de la peine pour eux.

Comment puis-je les aider?

Je ne peux pas mais pire encore, j’ai les miens. Et ils pèsent aussi.

Et mes problèmes à moi sont toujours là. Présent et toujours sans solution.

J’ai mal en dedans. J’ai mal pour eux. J’ai mal pour moi.

Mes jambes ne savent plus comment supporter ce poids.

Mon malheur c’est que j’aimerais ça avoir une Isabelle moi aussi.

J’ai besoin de quelqu’un.

Je sais qui car, il est comme moi. Là pour les autres mais qui est là pour lui?

Pourtant, il n’est pas disponible.

Il sait trop bien que tout le monde est trop occupé. Ils ont des problèmes à régler.

Il le sait car, c’est lui qu’on vient voir.

Mais maintenant, il n’est plus là.

Simplement parce que jamais il n’oserait déranger, demander, quelqu’un pour l’aider à

… couper ses lilas.

3 commentaires:

  1. N'oublie pas que tu as aussi tes amis et ta famille. Ils sont là pour toi. Mais au-dela de cette vérité de La Palice, il y a une personne qui devrait toujours être là pour toi. Il faut juste que tu aprrennes à la voir. Et cette personne, c'est Isabelle. Quand tu te regardes le matin dans le miroir, regarde-là aussi. Et laisse-lui te dire que tu es une personne extraordinaire. Que tu es une maman merveilleuse pour tes enfants. Une professionnelle compétente. Une sportive bien meilleure que tu ne le pense. Un personne qui a un grand coeur et qui va faire la randonnée contre le cancer, parce que tu te préoccupes des gens. Cette Isabelle se cache dns ton miroir tous les matins. prends le temps de lui sourire et elle va te sourire. Prends le temps de l'écouter quand elle te dit que tu es une personne exatraordinaire. Je sais, ça peut sembler narcissique un peu, tout ça, mais il n'en reste pas moins qu'on a souvent tendance (et c'est un peu culturel) à se trouver moche, alors qu'on est extraordinaire. Il faut désapprendre à se dévaloriser. Et il faut apprendre à regarder ce qu'on fait de bien, pour pouvoir plus facilement persévérer. Et apprendre à regarder tout ce qui est beau autour de soi. On ne pourra jamais t'enlever les moments heureux que tu passes. Que ce soit la réussite de tes enfants ou le simple bonheur d'une belle randonnée à vélo. Et même si ton père est décédé, on ne pourra jamais t'enlever les bons moments passés avec lui. Regarde tout ce qu'il y a de beau dans ta vie. Tu le mérites amplement.

    Bruno

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  2. Bonjour Bruno,
    On dirait que tu lisais mes pensés car, c'est un peu ce que j'ai écrit dans le billet que je publiait au même moment où tu me laissais ce commentaire.
    Merci de ce message et gentils mots.
    Isabelle

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  3. Pourtant il eut un temps ou il se confiait lui aussi, peut-être avait-il choisit une seule personne pour le faire !

    bisous xox

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