dimanche 5 avril 2009

Ma Soeur

Je n’en ai aucun souvenir mais à 14 mois, j’ai eu un merveilleux cadeau. Une petite sœur.

Je dis merveilleux mais, j’avoue ne pas toujours l’avoir pensé.

Quand nous étions enfants, c’était la guerre presque constante.

En fait, nous n’avions rien en commun.

Jeune, elle jouait avec des poupées Barbies et faisait des dessins. Moi, je dessinais comme un pied (c’est toujours le cas d’ailleurs) et j’avais beau être une fille, je ne comprenais simplement pas ce qui pouvait être amusant à déshabiller et rhabiller une poupée.

Moi, c’était les casses-têtes, les histoires de Disney sur disque avec la fée clochette qui nous indiquait quand tourner la page du livre ainsi que le ballon volant et barre-fixe.

Comme nous étions une famille à revenue plus que moyen, nous vivions dans un petit appartement très modeste et ma sœur et moi avions la même chambre à coucher.

Malgré nos différences, le pré-dodo était souvent le moment où nous nous rapprochions le plus.

On se racontait nos journées, nos peurs et nos joies.

Par contre le jour, c’était l’enfer.

Je me rappelle qu’une de nos pires chicanes avait simplement débuté parce que j’avais osé utiliser de son shampoing!

À l’adolescence, ma sœur était la sage, moi la « moins » sage.

Elle avait un « chum steady », d’excellentes notes à l’école et restait sagement à la maison.

Moi je changeais de chum au 3 jours, j’avais de moyennes notes et j’étais toujours sortie.

À cette époque, on ne se chamaillait plus. On ne se parlait simplement presque plus.

Lorsque nos parents se sont séparés, nous étions jeunes adultes. Marie-Claire est allée vivre chez son « chum » et moi j’ai pris un appartement.

Et c’est à ce moment là que tout a changé. Nous sommes toujours aussi différentes. Mais maintenant, je crois que c’est un avantage précieux.

Quelque soit la situation, nous avons toujours un point de vue différent et ça aide souvent à y voir beaucoup plus clair.

Aussi, nous avons une espèce d’entente non-dite.

Lorsqu’une d’entre nous passe un mauvais moment, nous ne vivons pas le drame de l’autre mais, nous sommes là pour l’autre.

Je n’ai aucun problème à affirmer que si je l’appelle au milieu de la nuit en crise, malgré la distance, elle accourra.

Il y a quelque chose de très rassurant à savoir qu’elle me connaît mieux que personne.

Nous n’avons pas pris la décision d’être sœur mais, nous avons pris la décision d’être amies.

Et elle est ma meilleure amie.

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