vendredi 2 octobre 2009

Payer, encore payer

La crise économique nous affecte tous. Certains à moindre niveau que d'autres mais, personne n'y échappe complètement.

Cette semaine, j'ai eu une petite pensée pour les gens qui sont sous le seuil de la pauvreté.

Lorsque j'étais enfant j'ai beaucoup souffert du fait que nous devions constamment, « nous serrer la ceinture ».

J'en ai porté des pantalons à "patchs" aux genoux car ils avaient été portés par plusieurs cousins et/ou cousines avant moi.

Le pire, c'est que les jeunes "de mon temps" étaient de très sévères critiques et j'ai été leur bouc émissaire plus souvent qu'à mon tour simplement parce que nous n'avions pas assez d'argent pour « acheter du neuf ».

Alors maintenant, sûrement à la suite de séquelles de ma tendre enfance je l'avoue, il n'y a rien de trop beau pour mes enfants.

Mais supposons que je n'avais pas la possibilité de les gâter, reste qu'il y a toujours des surprises qui vident les poches.

Ce fut le cas cette semaine.

Matt a les dents croches. C'est un fait connu et qui, nous le savions depuis ses premières dents d'adulte, devait être adressé.

C'est ce que nous avons décidé de faire en consultant un orthodontiste cette semaine.

AYOYE!!!

Sans trop entrer dans les détails, l'orthodontiste nous informe que Matthew doit faire élargir son palais afin de permettre aux dents de la mâchoire supérieure d'avancer au delà de celles de la mandibule.

Si après 6 mois ça ne fonctionne pas, c'est une prothèse spéciale qui pousse le front et le menton et tire la mâchoire dont il aura besoin.

Si ceci ne fonctionne toujours pas, c'est la chirurgie.

Et tout ceci dans le but de lui permettre d'être encore en mesure de couper ses aliments à l'âge adulte.

Il n’est donc pas encore question de replacer ses dents. Ça, c’est pour une phase ultérieure.

Donc, en gros c'est 3,600$ pour replacer la mâchoire/dents et, le résultat n'est pas garanti. Donc la chirurgie serait toujours possible (aucune idée du prix mais, sûrement pas donnée).

Une fois ceci terminé, il faut ensuite replacer les dents. Disons un autre 3,500$.

Sans mentionner qu’il semble que William « s’enligne » pour avoir besoin des mêmes traitements.

Évidemment, je vais obtenir une 2e opinion avant de prendre ma décision. N'empêche que ça fait beaucoup de "bidoux" ça.

Ce qui m’amène à parler de la campagne de Centraide qui vient de redémarrer pour une Xe année à mon bureau.

Parce que je sais que je suis choyée et parce que je sais qu’il y a de vrais besoins, je donne, je donne et je redonne, en espérant pouvoir aider ceux qui ne peuvent pas se payer de lits chauds, de nourriture ou…

… d’agrandisseur de palais.

dimanche 13 septembre 2009

En chanson

Je l'avoue humblement, je n'ai pas d'oreille pour la musique.

J’en ai essayé des instruments dans ma vie. J’ai même réussi à assez bien m’en sortir à la guitare classique mais,… et il y a un sacré mais, j’ai beau jouer les notes (tout le monde peut apprendre à jouer des notes), je n’ai aucun talent.

Petite anecdote : Alors que j’avais environ 20 ans, je frappais des mains au rythme d’une « toune » quelconque autour d’un feu et, mon copain du moment (un bassiste) m’avait dit : « Isabelle, tu ne suis pas le « beat » !!! »

Pourtant j’adore la musique. J’adore les notes. J’adore les rythmes. Par contre, je suis incapable de faire la différence entre un bon ou un mauvais musicien.

J’ai beau aimé la musique que j’entends, j’ai un très grand faible pour les paroles des chansons.

Je sais que c’est très mal vu mais, moi j’aime bien écouter ce qu’ils ont à dire les auteurs et parfois, je trouve ça vraiment bon.

De plus à mon avis, il n’y a rien de mieux que d’entendre les bons mots au bon moment.

Récemment, j’ai retrouvé des *.MP3 que j’avais récupéré de l’ordinateur de mon père décédé il y a 2 ans.

Je me suis rappelé en lisant les titres, entendre ces chansons jouer encore et encore lorsque j’étais toute petite.

J’en ai donc ajouté quelques-unes à mon lecteur et, comme il est en mode aléatoire, alors que je m’entraînais et que j’étais en pleine décision à savoir si j’avais encore la force de courir 1 km de plus, j’ai entendu la voix de Ginette Reno (pas puissante à peu près en plus), me dire : « Un peu plus haut, un peu plus loin. Je veux aller encore plus loin. »

Je sais très bien que le sujet de sa chanson n’avait rien à voir avec la course à pied mais ses paroles étaient ce que j’avais besoin d’entendre pour décider de continuer.

Des exemples comme ça, j’en ai des tonnes.

- Intouchable et immortel de Daniel Bélanger : Quand je suis dans ma bulle.
- Le petit homme de Michel Fugain : Quand les obstacles sont difficiles à traverser.
- Sad Song d’Elton John : Quand j’ai envie de pleurer.
- Stripped de Depeche Mode : Sans commentaire.
- I’m a Bitch de Meredith Brooks : Dans bien des moments.

Et des milliers d’autres.

Parfois, je les entends à la radio. Je ne les connais pas mais, leurs paroles arrivent juste au bon moment et me donne le « boost » que j’ai besoin.

Dans le fond, c’est ça le plaisir d’écouter des chansons ou de la musique. Ça fait du bien!!!

Pas besoin d’être un expert pour apprécier et… tout le monde peut y trouver son compte.

« Qu'elles que soient nos opinions, on fait sa révolution en chanson… » Michel Sardou

mercredi 9 septembre 2009

Besoin de bouger

Être maman est sans contredit la plus belle chose de ma vie. Mais, on ne peut pas dire que ce soit simple. J’ai beau essayer, je suis incapable de tout faire.

Le problème est que suite à ma perte de poids j’ai beaucoup plus d’énergie qu’auparavant et, comme mon travaille consiste à « pitonner » sur un ordinateur toute la journée, j’ai besoin et surtout envie, de bouger!!!

Après le trafic du retour à la maison, le souper, les devoirs et les bains, si je vais courir ou faire du vélo, je ne passe aucun temps de qualité avec « Mes Boys ».

Évidemment, je peux faire du vélo et même courir avec eux (ce que je fais régulièrement d’ailleurs) mais disons que, je reste souvent sur mon appétit.

Je sais, je pourrais m’entraîner sur mon tapis-roulant ou sur mon « trainer » lorsqu’ils sont couchés mais de 1, le manque de variété me démotive rapidement et 2, une fois mon entraînement terminé, impossible d’aller me coucher. Je suis trop « hyper »!

Donc je me couche bien trop tard et je suis fatiguée au bureau le lendemain.

C’est un vrai cercle vicieux.

Alors mon truc pour le moment est que, lorsque j’ai un peu de temps (soit environ 1 à 3 fois semaine) je me donne à fond. Je pousse jusqu’à ce que je ne sois simplement plus capable de donner un autre coup de pédale ou de faire un pas de plus.

Ce n’est pas parfait mais, ça marche assez bien pour moi.

Par exemple vendredi dernier, j’ai fait 12 km de course à pied. Je ne pouvais presque plus marcher le lendemain mais « crime » que ça a fait du bien!

Ça fait maintenant 5 jours que je n’ai pas dépensé mon surplus d’énergie. J’suis due!

J’ai des fourmis dans les jambes et je manque de patience.

Il devrait y avoir une loi qui oblige les employeurs à payer leurs employés pour s’entrainer sur les heures de travail lorsque leur poste est trop sédentaire.

Probablement que ça leur coûterait moins cher de soins de santé physique… et mentale!

lundi 31 août 2009

Off to school

Summer was intense this year.

Because William will be going to the same school as Matthew starting September 1st and because he believes his brother is some kind of a god, I thought it would be a good idea to take him out of daycare in June and have him go to summer camp with his big brother.

My decision was based on the thinking that it would help him get used to being in the same place as Matthew but not “with him” because, summer camp groups the kids according to their respective age.

I was so glad I did.

William took more then 2 weeks to adjust.

Although he is a bright kid and understood what was going on, emotions would take over when time came for them to go their separate ways after having been together for 2 hours.

I should say that because I work, I had to put them in daycare from 7am to 9am (at the summer camp). Daycare did not have age grouping.

Anyways, William would freak every time he would get separated from his brother which is, in the morning and at lunch (because all groups were to eat together at lunch time).

Hell I tell you!!!

He would burst into tears or worst, he would punch and kick. That is how upset he would get.

Finally, things settled down and he got used to the routine.

I have to tip my hat to Matthew that did everything he could to support William. What an amazing big brother he is. I even received praises from monitors concerning his behaviour.

The weekends were crazy too. When I had the kids, I made sure we had as many activities as possible. So we kept really really busy.

I have a very personal theory that says, kids should have as much fun as possible during summer break. They work hard at school and Mat is always bringing very good grades home. He also has martial arts classes twice a week that he works hard at. So summer to me equals, fun for the kids.

But now that summer is over, it’s time for both of them to be off to school and for me to hit the crazy traffic jams again.

So all the shopping is done which was neither a small nor inexpensive task, but there was also the “meet your son’s teachers (they each have 2) days”.

Eric and I agreed we would split that task. Normally it would all be done on the same day but, because Willy is starting kindergarten (not returning to school for a new year like Matthew), the school teachers and principal wanted to make sure they would give us all the correct information.

I love this school because, they are amazing in their way to make sure they communicate with us but mostly, they are extremely concerned with the children’s education, safety and well being.

There was just one little problem with the “meet the teachers day” for kindergarten concept, they forgot that for some parents, this wasn’t their first child attending school.

So here I am, leaving work from downtown Montreal at 10am (when I had arrived there at 8am) to make sure I make it to school with William for 11:15am, since that is the appointment time I had.

But, because I left William at the school’s daycare that day (special treatment they let me have because I have an older son there that would show him the ropes), I had to pick him up at mini-golf (daycare activity for that day) and drive us to school.

Now that would be fine if, when at school I didn’t spend an hour and a half hearing about things I already knew about since Mat goes to the same school and has done the kindergarten thing before.

Once over, I had to bring William back to mini-golf and go back to work.

But that is just an example of the crazy last few weeks I had.

School is officially starting again on Tuesday and I can’t wait to get our little routine back in place.

I guess I need a break from summer vacations.

dimanche 16 août 2009

Le sport pour moi

Bien que j’adore bouger, m’entraîner et travailler mon corps, je n’ai jamais eu le talent pour être compétitive en sport et, n’en ai jamais vraiment eu l’envie non plus.

Mon besoin de compétition, je le vie dans mes domaines forts et, le sport n’en est pas un.

J’ai réalisé l’an dernier qu’en sport ce qui m’allume, c’est l’endurance.

Donc tempo lent mais, le plus longtemps possible. Malheureusement avec 2 enfants, le temps est souvent ce qui me manque le plus.

N’empêche que c’est entre autre pour cette raison que j’ai pris un petit « break » des groupes de vélo car, je n’ai pas la compétence pour suivre et, je n’ai pas non plus l’intérêt qu’ils ont à regarder le km/h (souvent très impressionnant) qu’ils font.

J’aime beaucoup faire du vélo hybride à 23km/h et je ne me sens pas mal du tout de savoir que j’aurai pu rouler avec mon vélo de route à 35km/h en gang. De toute façon je l’ai souvent dit, rouler dans la roue de quelqu’un me fait peur.

De plus c’est temps-ci, je roule avec mes enfants et j’adore. Ben oui, un gros 12-15km/h et j’en mange.

Mais pour la 4e fois en 9 jour, j’ai été courir hier.

Je ne suis pas une grande « fan » de la grosse chaleur alors, j’en ai profité pour y aller tôt le matin les journées où je n’avais pas les enfants.

C’est intense la course à pied et surtout, ça me convient parfaitement.

Je me « plogue » sur mon lecteur MP3 et je cours (je me surprend même parfois à chanter).

Je ne cours pas vite mais, aussi longtemps que je me sens bien. Lorsque les malaises commencent c’est qu’il est temps d’arrêter.

Les plus gros avantages de courir pour moi sont :
- J’ai le temps de profiter du paysage.
- J’y vais à mon propre rythme.
- Le vent ne me fait pas souffrir autant qu’en vélo.
- J’ai les 2 pieds par terre donc, je suis en meilleur contrôle des facteurs externes.

Est-ce que ça veut dire que j’aime plus la course à pied que le vélo? Pas du tout.

Est-ce que je vais vendre un de mes vélos? Il n’en est absolument pas question.

J’aime les 2 types de sport et pour des raisons différentes. Parce qu’ils m’apportent chacun leur part de bonheur.

Alors, pourquoi devrais-je choisir?

L’avantage du sport est que dans ce domaine, personne ne me critiquera si je ne suis pas monogame.

samedi 1 août 2009

Le poids du bonheur

Il y a quelque temps, j’ai lu le profil d’un ami « 7 fois Ironman » sur Facebook. Il disait quelque chose qui ressemble à ceci :

« J’ai toujours mal à quelque part. »

Ça m’avait frappé car, il est l’un des athlètes le plus complet que je connaisse personnellement. Comment peut-il encore souffrir alors qu’il est en si grande forme?

Je n’ai pas la réponse exacte mais, j’imagine que ce doit être que les muscles ne se guérissent jamais complètement lorsqu’on les travaille régulièrement.

De toute façon quelque soit la raison, j’en suis venue à une conclusion. Si je veux être en bonne forme physique, je suis bien mieux de me faire à l’idée que j’aurai toujours un peu de douleur. Aussi bien m’en faire une alliée, même une amie.

Voilà donc, 29 jours que je m’entraîne régulièrement. J’en fais un peu tous les jours mais cette fois, comparativement aux fois précédentes, j’y vais doucement mais surtout, je ne me mets pas de buts précis.

J’ai appris avec les années que je ne suis pas très bonne avec les itinéraires prédéfinis. Mieux vaut y aller avec, comment je file.

Il arrive donc que je fais 1 heure et demi d’activités physiques intenses et d’autres jours, je considère que passer 6 heures à la Ronde avec les enfants à marcher, en ne m’assoyant qu’un maximum de 15 minutes aux 2 heures, c’est suffisant.

Et personnellement, ça me va très bien.

Je suis en meilleure forme physique, j’ai perdu 10 livres et, je mords dans la vie tellement je suis de bonne humeur.

Finalement, j’ai trouvé la clé de mon bonheur. Ma famille, mes amis, l’activité physique et surtout, le calme intérieur.

Le calme intérieur par contre ça, c’est un plus gros défi pour moi mais, j’essaie de réduire le plus possible mes causes de « stress » et ça aide!!! Woohoo!!!

Sur un autre ordre d’idée, j’ai fais un petit jeu avec les enfants cette semaine qui consistait à deviner le poids des choses qui nous entourent et ensuite, les peser pour en connaître leurs poids exacts.

J’ai trouvé le résultat plutôt surprenant.

Alors pour ceux qui désirent perdre un petit excès de poids, essayez ce petit jeu un jour de pluie. Ça aide à comprendre pourquoi c’est si long et si difficile.

Sur ce, je m’en vais profitez du soleil avant qu’il réalise qu’il est en train de briller sur le Québec.

samedi 18 juillet 2009

Toujours vivante

Wow, ça fait longtemps!

Non, non, c’est bon signe, ça veut dire que je vais particulièrement bien c’est temps-ci.

En fait, il y a 2 raisons qui peuvent faire que j’écris :

1 - J’ai besoin d’évacuer le méchant.
2 - J’ai du temps de libre.

Et bien dernièrement, j’ai ni un, ni l’autre.

Je vais très bien. Je pète le feu tellement j’ai de l’énergie.

Je crois que mes enfants ne m’ont jamais vu comme ça et ça les dérange un peu. Je suis toujours sur une patte et la dernière chose dont j’ai envie est de m’asseoir à regarder la télé (sauf pour « So you think you can dance » évidemment). Donc, pas de télé pour eux non plus.

Tellement envie de bouger que la température ne peut rien pour me contenir. Je sors quand même. Le problème c’est que les endroits à l’abri des intempéries, souvent, ça coûte des sous.

Pas grave. Comme dirait ma mère : « Je ne veux pas apporter mon argent avec moi dans ma tombe ». Et de toute façon cet argent sera pour mes enfants. Mieux vaut leur en faire profiter pendant que je suis encore vivante.

Alors les fins de semaine que je n’ai pas les enfants, je sors avec des amis ou je me paye une petite gâterie dont j’ai envie.

Les fins de semaine que j’ai les enfants, je les sors. Nous nous sommes même payés des vacances à l’extérieur cette année. Je ne crois pas avoir fait ça depuis que Matthew était bébé.

Surtout que cet été, William et Matthew sont au même camp d’été. Ils font des tonnes d’activités (Bowling, Glissage d’eau, Arbres-en-Arbres, etc.) mais le problème est que William ne lâche pas son grand frère d’une semelle. Et le pauvre Matthew n’en peut tout simplement plus. Il a beau être un garçon incroyablement patient. Il arrive qu’il ne puisse plus supporter son frère. Et là, « watch out », tout y passe!

Je m’organise donc pour trouver des activités intéressantes pour les 2 mais où, William ne dépend pas de son frère et, je sais que Matthew l’apprécie beaucoup.

J’ai donc décidé de reprendre ma vie en main. Il était temps. Ça faisait presque 6 ans que tout avait foutu le camp et que je n’avais pas réussi à reprendre le dessus.

Au début, je croyais que c’était encore une de mes petites bouffées d’espoir. Ça, ça m’est arrivée souvent. Mais après quelques jours, je retombais dans mon quotidien gris.

Mais cette fois, il y a quelque chose de différent. Je le sais. Je le sens.

J’ai fait du ménage dans ma vie, dans mon coeur et dans ma tête et je me sens réellement mieux.

J’ai une énergie nouvelle. Mais ce qu’elle a de particulier est qu’elle est naturelle.

Je ne me force pas du tout, elle est juste là, présente et c’est merveilleux.

Je souris tout le temps. Je fais plein d’exercices et les garçons en font autant.

Eux aussi, ils sont beaucoup plus heureux.

C’est évident que le fait de ne pas avoir de devoirs aide. Mais, je crois que cette espèce de folie enivrante qui m’entoure est aussi un peu contagieuse.

Il me semble que même les gens sur la rue ont de plus beaux sourires.

Il ne me manque plus que le soleil et je suis comblée. Enfin, presque…

mardi 2 juin 2009

Petites vites

La température
Non seulement on n’a pas eu d'été l'an dernier mais en plus, cette année ne s'annonce pas beaucoup mieux. Il va falloir commencer à voyager vers les pays chauds pendant nos vacances d'été.

L'amour
Qui a dit qu'il faut se minoucher à tous les coins de rues du centre-ville? Pas moyen de traverser une rue sans avoir une show de "tongue twister"!

Les vélos
Les pistes cyclables sont remplis de poussettes, de rollersbladers, de randonneurs mais, pas de cyclistes. Eux ils doivent rouler dans la rue parce que les pistes cyclables sont trop dangereuses.

Les routes
Il y a quelques semaines, la ville a réparé des routes dans mon voisinage. Et bien, elles ont déjà des trous!

La conduite automobile
Sur l'autoroute, les lignes de gauche sont pour le dépassement. Si des conducteurs te dépassent à droite c'est que t’es pas dans bonne voie!

Les couples
Tout est fait en fonction de 2 personnes ou plus. Après on se demande pourquoi les gens veulent tant être en couple.
Faut avouer que c'est beaucoup mieux de s'engueuler, se déchirer ou de carrément s'ignorer en couple plutôt que de se faire regarder de travers parce qu'on lit le journal seul au resto en buvant son café ou parce que personne ne fouille dans notre sac de popcorn au cinéma!

dimanche 31 mai 2009

Un adieu silencieux

Aujourd'hui j'ai tout pris
Mon coeur, j'ai ouvert à l'infini.
J'ai aussi tenu ma promesse
Qu'il n'y aurait plus de détresse.

J'ai dit au revoir
Car je ne peux plus croire
Qu'un jour je saurai
Quelle des 2 est la vérité?

Est-ce les phrases tant répétées
Ou de vrais sentiments cachés?

Si les mots sont la vérité
Tu m'auras vite oublié
Si ton coeur voulait se protéger
Pourquoi ne pas l'avoir avoué?

Je ne veux pas vivre dans le passé
Mais je ne peux pas oublié
Ton comportement trop spécial
Pour que ce ne soit que banal

J'ai tellement souvent souhaité
Connaître le fond de ta pensée
Je ne veux pas recommencer
Je voulais seulement avoir compté

Mais, en fait quelle importance?
Je tire ma révérence.

dimanche 24 mai 2009

Petit éclaircissement

Je reçois régulièrement des commentaires sur mon « blog ». Certains publics et publiés sous le billet concerné mais, plusieurs me sont directement adressés par courriel privé.

La raison : Ce que les lecteurs ont à me dire est privé.

Je suis toujours très heureuse d'avoir des commentaires qu'ils soient publics ou privés et je les lis avec intérêt et attention.

Un des commentaires le plus fréquent est : "Je me retrouve tellement de ce que tu as écris. Je pense ou suis comme ça aussi."

Ce commentaire me faire toujours plaisir car je crois qu'on a souvent besoin de savoir que nous ne sommes pas seuls.

Par contre, j'ai aussi ce commentaire : "Ton blog est très personnel."

Alors je vais utiliser ce billet pour répondre à ces 2 commentaires qui m'héritent à mon humble avis un petit éclaircissement.

Le jour où j'ai créé mon « blog », j'ai inscrit en guise de description les mots suivants, qui y sont toujours depuis d'ailleurs :

Ce « blog » ne se veut pas une réflexion de ma vie mais plutôt, un méli-mélo de tout ce que j’aurai envie de partager avec famille et amis.

Afin d'illustrer un peu ce que je voulais dire, imaginons ceci :

Il est 5 heures un vendredi pm et je quitte le bureau. Je n'ai qu'une seule envie, traverser le trafic le plus rapidement possible pour arriver chez moi et enfin profiter de ma fin de semaine après une dure semaine de travail.

Alors que je marche pour me rentre à ma voiture, j'entend : "Isabelle!!!"

Je me retourne et voit que c'est une connaissance que je n'ai pas vue depuis un bon bout de temps. Je suis contente de la voir, nous jasons et nous passons quelques instants très agréables. D'une chose à l'autre ont décide d'aller prendre un café (un Diète Pepsi dans mon cas) et nous passons un excellent moment ensemble.

Dans cette histoire il n'y a que du bon n'est-ce pas? Et bien non, pas tout à fait.

Il y a un petit moment, l'espace d'une seconde, qui n'est pas inscrit dans ce texte. Le moment où je me suis dis : "Oh non, pourquoi il faut que je rencontre cette personne aujourd’hui, je suis fatiguée, je veux rentrer chez moi."

Je n'ai pas inscrit ceci dans mon texte parce que ce n'est pas important. La réalité est que j'étais très heureuse de voir cette personne et que je ne regrette absolument pas avoir pris le temps d'être avec elle.

Cette fraction de seconde, malgré son authenticité, n'a aucune importance et sera vite oubliée.

Et bien mon "blog" c'est ça. C'est cette fraction de seconde. Celle qu'on oublie, celle qui n'est pas importante, celle qui se meurt à travers des évènements et des émotions tellement plus grands.

Est-ce que mon « blog » parle de moi? La réponse est : évidemment!

Mais, est-ce que mon "blog" est une réflexion de ma vie? La réponse se trouve dans la description du "blog".

J'utile donc un peu ce "blog" comme un journal me permettant de ne pas oublié certains moments et peut-être parfois essayer de comprendre pourquoi ils se sont produits.

N'empêche qu'il faut le prendre pour ce qu'il est : un endroit pour évacuer, pour méditer, pour m'évader et pour rêver.

Bonne lecture!

vendredi 22 mai 2009

De la pure logique

Si je me fis aux multiples tests que j'ai fait (certains sérieux, d'autres moins) j'ai un quotient intellectuel pas mal élevé.

Donnez-moi une série de dessins ou de chiffres où je dois trouver la suite et j'aurai très rarement tord.

On dirait comme ça que je me donne une tape dans le dos, hein? Mais non en fait, c'est presqu'une malédiction.

Comme je suis analyste de métier, dans ce cas, c'est plutôt un avantage. Mais les "plus" s'arrêtent pas mal là.

Par contre la liste est longue pour ce qui est des "moins".

Je dirais même que de trouver de la logique dans les relations interpersonnelles ou dans la vie en générale c'est pas mal peine perdue.

Pour cette raison, j'ai souvent de la difficulté à m'adapter aux situations quotidiennes.

J'ai consulté à plusieurs reprises mais, les psy ont généralement la mauvaise habitude d'essayer de te faire comprendre ton problème et penser qu'en trouvant le problème, tu trouveras la solution.

Mais je connais trop bien mon problème. Moi, je veux une solution.

J'en ai donc fait plusieurs analyses personnelles et évidemment, je tombe dans un cercle vicieux.

Mon problème est que je fais trop d'analyses et je fais des analyses pour essayer de trouver une solution. Ça va mal!

Chaque situation de ma vie est un "puzzle" que je dois déchiffrer. Donc, impossible pour moi de répondre rapidement à une question, même la plus simple possible. Si je le fais, je dis des conneries.

Heureusement j'ai l'habitude et, pendant que je réalise le ridicule de ma réponse, mon petit hamster se fait aller dans sa roue et je réussi à m'en sortir en disant une plaisanterie qui change le sujet ou donne l'impression que c’était exactement ce que j’avais prévu dire dans le but de faire rire.

Mon ou mes interlocuteurs partent à rire et ça glisse généralement comme du beurre dans la poêle.

Là où les choses se gâtent c'est que dès que je suis seule je revois et revis chaque évènement de ma journée et cherche ce qui aurait vraiment dû être dit ou fait. C'est épuisant mais pire encore, c'est absolument inutile car, cette situation n'arrivera plus jamais exactement de la même façon donc, même si je trouve ce qui aurait dû arriver, ça sert à quoi au juste?

Mais pas moyen de m'en empêcher.

Par exemple, il n'y a rien de moins logique qu'un enfant.

Je suis confrontée quotidiennement à des situations ou des comportements qui ne font aucun sens pour moi. Mais parce que je me connais, je sais que je dois me contrôler donc généralement je prend du recul avant de réagir et je m'assoie ensuite avec l'enfant concerner pour, une fois la situation analyser, réagir du mieux que je peux.

Cette façon de faire fonctionne généralement aussi, assez bien avec les gens que je rencontre pour la première fois où que je ne fréquente qu'à l'occasion.

Je commence par prendre du recul et analyser la personne et je sais ensuite quelle sera la bonne approche à prendre.

Mais les choses se gâtent rapidement lorsqu'on commence à mieux se connaître.

Mes compétences en interrelations sont moins que moyennes et c'est souvent la catastrophe. Tellement qu'avec les années, j'ai réduis mon cercle social au minimum. C'est comme une protection pour moi. Je suis "safe" seule dans ma bulle.

N'empêche que la vie est pleine d'inattendue et je ne peux pas échapper à toutes les situations.

Jusqu'à présent je m'en suis assez bien sortie. Surtout en apprenant de mes essaies et erreurs.

Par contre je vieillis et la mémoire commence à me lâcher sérieusement. Donc bientôt je n'aurai plus mon "edge" logique ou la mémoire de mes années d'apprentissage.

Et à ce moment, il me restera quoi?

Je suis bien mieux de me préparer maintenant à être une de ces personnes âgées que personne ne visite.

Ah non c'est vrai, j'avais déjà prédis à 20 ans que je ne me rendrais pas à 50 ans. Oufff!!!

mercredi 20 mai 2009

Monsieur Pierre Lavoie

D'accord je ne suis pas une référence sur le monde du sport, n'empêche que je ne suis pas très fière du fait qu'il y a à peine 2 ans, j'ignorais complètement ce qu'était un Ironman.

Pour ceux qui l'ignoreraient toujours, un Ironman est une version longue d'un Triathlon.

En effet, participer à un Ironman oblige à nager 3.8km et enchainer cette épreuve de 180km de vélo.

Vous trouvez que c'est beaucoup? Vous êtes épuisez seulement à lire ceci? Et bien ce n'est pas tout. Il faut ensuite courir 42.2km (la distance d'un marathon) avant d'atteindre la ligne d'arrivée.

J'ai la chance de connaître 2 Ironmen (JP et Pierre). Mais j'ai surtout eux le plaisir de jaser de l'entraînement nécessaire et des exigences de ce sport avec JP qui s'apprête à attaquer son 7e Ironman (je crois) au Lake Placid en Juillet prochain.

Bravo, vous avez tout mon respect messieurs!

Toujours est-il que j'ai appris dernièrement que Pierre Lavoie, un athlète natif du Lac Saint-Jean a remporté 3 fois dans sa catégorie d'âge, le Ironman d'Hawaï considéré paraît-il, comme le plus exigent de cette discipline.

Mais Pierre Lavoie n'est pas seulement un athlète "extraordinaire" de notre coin de pays, il est aussi le papa de 4 enfants dont 2 sont décédés d'une maladie génétique très rare.

Monsieur Lavoie a donc décidé d'utiliser ses talents et les porter à ses causes. Celle de promouvoir de saines habitudes de vie chez les jeunes et celle d'aider à la recherche médicale sur les maladies orphelines.

En juin prochain par exemple, il parcourra sans arrêt 1000km en vélo et ce, en 40 heures.

Et bien moi, ça m'impressionne!

Monsieur Lavoie, vous êtes à mon humble avis, un exemple à suivre à plusieurs niveaux.

Bravo pour vos réussites mais surtout, pour votre détermination, votre courage et pour ce que vous accomplissez simplement parce que vous y croyez.

vendredi 1 mai 2009

Suis-je une vraie cycliste?

Comme dirait « defrag » un copain cycliste : « Il y a des gens qui ont la physionomie pour certains sports ». Il dit aussi que : « Même dans un sport comme le cyclisme, certains physiques sont avantagés dépendant des disciplines. Par exemple, les grimpeurs ne sont généralement pas très grands, ni très gros ».

Par contre, il enchaîne en disant : « Mais, il y a toujours des exceptions! ».

Dernièrement, je me suis demandée : « Suis-je vraiment une cycliste? »

J’aime faire du sport, c’est évident! Mais quel genre de sport?

Si je regarde mes capacités physiques, je dirais que malgré mon excès de poids, je suis forte physiquement et très flexible mais, je n’ai pas de cœur (pas de cardio).

Alors qu’est-ce que je trouve au vélo?

Pour répondre à cette question, il faut retourner à la fin 2006 début 2007 car, c’est à ce moment que j’ai rencontré pour la première fois, un vrai cycliste.

Lorsque j’étais jeune, je n’aimais pas faire du vélo. Je n’ai donc jamais eu envie à l’age adulte de m’en procurer un. Mais « Lappie » était tellement passionné du vélo que c’était contagieux.

Je me suis dit : « Il faudrait bien que j’essaie ça. Ça semble fabuleux! ».

Donc en avril 2007, je me suis jetée à l’eau et me suis rendu dans un magasin de vélo à l’Ile des Sœurs.

J’ai bien failli ressortir instantanément. Il y avait des vélos partout!

Il y avait d’ailleurs très peu d’espace pour marcher et il fallait parfois se baisser la tête pour ne pas accrocher ceux qui pendaient du plafond.

C’était très impressionnant et déroutant.

Donc, alors que j’allais ressortir, un vendeur s’est approché de moi.

Il s’est mis à me pauser des questions sur ce que je cherchais. Malheureusement, la plupart des questions étaient du pur chinois. « Du Tia quoi? C’est quoi ça un dérailleur? Je devrais m’acheter des cuissards? Qu’est-ce que ça mange en hiver cette affaire là? Non, je n’ai pas de marque préférée de vélo ».

Je me suis dit bâtard, c’est donc bien compliqué. Mais bon, le vendeur avait l’air un peu fâché de mon ignorance mais, il m’a sorti 2 vélos.

Le premier, un hybride et le second un vélo de route.

Il m’a alors dit : « Comme c’est votre premier vélo, vous préfèrerez sûrement la position de l’hybride qui est beaucoup plus confortable, Mais essayez les 2 au cas où ».

Donc, sous une pluie fine, avec mes talons semi-hauts et mon manteau de cuir. J’ai essayé le vélo de route.

Ah non, ce n’est pas pour moi ça!

J’ai donc essayé le vélo hybride. Wow là, j’ai « trippé » fort. Je ne voulais plus débarquer!

J’ai donc acheté le vélo et dit au vendeur que je reviendrais le chercher dans quelques jours.

C’est là que l’aventure a commencé.

Lorsque je suis arrivée au magasin, j’étais super énervée!

Après avoir dit au vendeur que je venais pour récupérer mon vélo, il est allé le chercher.

Il a pris mes mesures et l’a ajusté à ma taille (j’étais loin de me douter à ce moment que c’était loin d’un réel ajustement de vélo).

Et c’est là que j’ai fait mes 2 premières erreurs de cycliste. Pire encore, je les ai fait en une seule phrase :

J’ai dit : « Il n’y a pas de « stand » sur le « bécyk? »

Le vendeur m’a regardé de travers mais, n’a rien dit et est allé chercher une béquille qu’il a installée sur le vélo.

Toujours est-il que j’ai commencé à faire du vélo. Je m’améliorais de plus en plus chaque jour et j’adorais ce sport.

Avec le temps, j’ai fait la connaissance de nouveaux copains cyclistes et c’est là que j’ai compris que « Lappie » n’était vraiment pas seul.

Les vrais cyclistes sont des passionnés.

J’ai si souvent été témoin d’heures de conversation entourant le vélo. Pas d’espace ou de temps pour d’autres sujets (sauf parfois la musique).

C’est avec eux que j’ai appris ce qu’était un dérailleur, une potence, une cassette, etc. Qu’il y a un éthique, un style et des vêtements appropriés en vélo. C’est aussi avec eux que j’ai appris qu’on ne dit jamais « bécyk » mais bien vélo et qu’un vélo, ça n’a pas de « stand/béquille ».

« Ben voyons Isabelle, une béquille ça donne du poids au vélo et c’est toujours préférable d’être le plus léger possible! »

« Ah bon ok, je ne savais pas! »

En fait, ces 6 derniers mots, je les ai dit des tonnes de fois.

Je ne connaissais absolument rien au vélo autre qu’il y a 2 pédales qu’on doit tourner pour le faire avancer et des freins pour l’arrêter. En fait, parfois, il n’y a même pas de freins mais, ça c’est une autre histoire.

J’ai donc connu des gens extraordinaires mais, le peu que je savais et le très petit nombre d’endroits visités en vélo faisait que je n’avais rien d’intéressant à ajouter à la conversation et bien souvent j’écoutais sans rien dire.

J’aurais pourtant parfois bien aimé parler d’autres choses avec eux. Mais bon!

Je me suis donc dit que si je n’avais pas encore la passion, c’était sûrement dû au fait que je ne possédais qu’un « Pseudo-vélo ».

En effet, malgré sont prix extravagant, un hybride n’est pas tout à fait un vrai vélo. Ce n’est pas un vélo de montagne, ni un vélo de route.

Je n’appartenais donc pas vraiment à la gang et je ne pourrais de toute façon, jamais les suivre avec mon « pseudo-machin ».

Ce sont des athlètes qui vivent pour le vélo alors, si je voulais une chance de pouvoir les suivre même en mode très mollo, je me devais d’avoir un vélo de route.

Humm, mais j’ai déjà essayé ça un vélo de route et je n’ai pas aimé la sensation. C’est sûrement parce que je ne faisais pas de vélo régulièrement ou que je n’aie pas trouvé le bon.

Je suis donc partie à la recherche de mon vélo de route.

Heureusement cette fois, je connaissais les composantes d’un vélo et j’avais une bonne idée de ce que je cherchais.

J’ai donc trouvé et acheté mon vélo de route.

J’en ai fait à quelques reprises mais, j’ai réalisé que ça me fait peur.

Un vélo de route, ça fait des « flats ». Un vélo de route, c’est extrêmement léger. Un vélo de route, c’est pour faire de la vitesse.

Mais ma vitesse à moi, c’est 25km/h au grand maximum.

25km/h c’est une blague pour la gang de cyclistes. Ils roulent à 35km/h et plus seul, et parfois beaucoup plus que 45km/h en groupe et ce, pendant de longues heures (même Mtl-Qc en 1 jour).

Mais moi, je n’ai pas de cœur pour les suivre. Je ne suis pas assez à l’aise sur mon vélo de route pour les suivre et pire encore, je n’ai pas le goût de les suivre.

Voilà, c’est dit!

Je n’aime pas rouler en peloton, j’ai peur!

Je n’aime pas faire de la vitesse. Je veux prendre le temps de regarder les paysages.

Je ne suis pas confortable sur un vélo de route et je suis pourrie pour changer un « flat ».

J’ai donc décidé de revenir à mes premiers amours.

Mon petit bijou de vélo de route presque neuf, est encore dans mon atelier et n’a pas eu droit à un seul kilomètre cette année.

Pour le moment, j’ai plus envie de faire de la course à pied. J’aime le confort de me sentir toujours en contrôle. C’est beaucoup plus facile d’arrêter lorsque je suis croisée par un conducteur qui ne regarde pas où il va et je n’ai pas les pieds attachés aux pédales.

Par contre, je continue à sortir mon hybride pour aller faire quelques km aux alentours ou pour sortir avec les enfants.

Oui, j’aime faire du vélo. À mon rythme. Sans pression.

Alors : « Suis-je une vraie cycliste? »

Je ne connais toujours pas la réponse à cette question mais, je sais que le cyclisme renferme des gens merveilleux, passionnés et rapides!

lundi 27 avril 2009

Toiture de Gazebo‏

Il n'y a pas un seul mot religieux que je n'ai pas prononcé en fin de semaine.

Et oui, principalement par soucis d’économie, j'ai décidé d'entreprendre le remplacement de la toiture de mon gazebo avec Momo (mon beau-père).

Je déteste les bibittes (particulièrement les maringouins) mais, j'aime bien veiller à la belle étoile les soirs d'été, accompagné d'un bon feu.

Donc, lorsque mon ex et moi avons acheté la maison il y a près de 14 ans, je voulais un gazebo.

Il nous a coûté un bras mais, je l'aime tellement. C'est mon cadeau à moi. Mon petit coin spécial à moi.

Au moment de sa construction, nous avons choisi le bardeau de cèdres pour la toiture.

C'est chic du bardeau de cèdres, c'est beau du bardeau de cèdres. Par contre après 14 ans en dessous d'arbres à grosses feuilles, ça tombe en morceaux du bardeau de cèdres.

J'aurais dû le faire l'an dernier mais, j'ai finalement attendu à cette année pour appeler un couvreur pour le remplacer

Par contre, j’ai appris qu’il est très difficile et coûteux de trouver quelqu'un pour poser ce genre de bardeau.

Je me suis donc résignée à l’évidence : « Il serait préférable de le faire en bardeau d'asphalte ».

Suite à cette décision, j'ai à nouveau contacté des couvreurs et j'ai eu des estimations que je considérais épouvantablement onéreuses pour ce que je croyais être un tout petit travail.

J'ai donc entrepris de la faire moi-même. Après tout, je me débrouille plutôt bien avec un marteau!!!

Je me suis donc présenté chez Rona pour apprendre que le bardeau de la toiture de ma maison et de mon cabanon (bourgogne) est discontinué depuis l'an dernier. Arggg!!!

Ouf, ça commence mal. Il faudra choisir du noir sinon l’agencement des autres couleurs possible serait affreusement laid.

Donc vendredi (malgré que j'avais pris congé pour me reposer), après avoir changé 4 poches de sable du filtreur de la piscine, vidé les gouttières et étendu un "trailer" de terre noir sur mon terrain. Momo et moi avons attaqué la toiture du gazebo.

Et bien, j'ai compris pourquoi les estimations étaient si hautes. J'en ai sacré tout un lot!!!

Ce que j'aime le plus de mon gazebo, sa forme octogonale, s'est révélée être un pur enfer.

Momo et moi en avions fait une petite blague entre nous : « Encore un ti-boutte à couper mon Momo?!?! ».

À chaque pose, nous devions couper des angles. 8 côtés multipliés par 17 rangées de bardeaux, ça en fait du découpage.

Ça nous à pris l’après-midi de vendredi et un bonne partie de la journée de samedi.

De plus, il faisait chaud en après-midi samedi et, ça fait quoi du goudron de bardeau qui se réchauffe? C'est enrageant à couper et ça colle!!!

En plus, à 17:15 heures samedi soir alors que les magasins ferment à 17:00, il restait l'équivalent de moins d'une heure de travail à faire pour terminer la toiture lorsque nous avons réalisé que nous allions manquer de clous.

Nous avons donc dû battre en retraite et réaliser que nous terminerions seulement le lendemain.

Le seul problème est que j'étais maganée en maudit et que je savais sans l'ombre d'un doute, que le lendemain j'allais me réveiller en souffrant de tout mon corps.

C'est ce qui s'est produit d'ailleurs et, la dernière heure de travail dimanche matin (au froid par surcroit) m’a vidé du peu d'énergie qu'il pouvait me rester et, un gémissement de douleur s'échappait de mes lèvres à chaque mouvement.

Mais bon, c'est à toute fin terminé et je suis plutôt fière du résultat. Il ne reste plus qu'à poser le « cap » d'aluminium tout en haut et ce sera fait.

De plus j'ai eu droit à une merveilleuse dose de vitamine D et j’ai maintenant un beau teint bronzé!

mercredi 15 avril 2009

Le téléphone

Ce n'est un secret pour personne, je déteste parler au téléphone.

Cet engin impersonnel est d'une grande utilité dans les cas suivants :

- Question qui demande une réponse rapide.
- Information à transmettre rapidement.
- Accès facile à quelqu'un qui n'a pas accès à un courriel.
- Contacter quelqu'un qui voyage ou habite très loin.

Si le besoin de contacter la personne n'a aucune urgence ou de but précis, je ne l'utilise pas, j'envoie un courriel.

C'est simple, précis et n'invite pas à faire du "small talk".

Si les gens veulent m'informer qu'ils pensent à moi ou obtenir des nouvelles générales de ce qui se passe dans ma vie, ils m'écrient.

Un courriel c'est rapide et les gens l'accèdent quand bon leur semble mais surtout, lorsqu'ils n'ont rien de plus important à faire où qu'ils ne peuvent être facilement dérangés ou interrompus.

Appeler quelqu'un comporte toujours certains risques. Le plus évident est celui où les gens sont occupés et ne peuvent se concentrer complètement sur la conversation en cour.

Comme nous ne pouvons pas voir notre interlocuteur, il est difficile d'être assuré que nous avons toute son attention.

Mais, quoi de plus insultant que de réaliser que nous parlons sans être vraiment écouté.

Récemment j'ai pris un cours sur la communication et j'ai appris que le cerveau peut comprendre plus de 2 fois le flot de mots d'une conversation régulière.

En conséquence, comme il s'ennuie, il peut facilement combler le vide et s'occuper à autre chose.

C'est là que l’interaction directe personne à personne devient si importante à mon avis.

En étant face à face, le cerveau sera intéressé par ce qu'il pourra voir et détecter.

Peut-être simplement s’occuper à déchiffrer l'expression d'un visage, ce qu'il ne peut pas faire lors d’une conversation téléphonique.

Ceci aide à conserver un intérêt à la conversation et à réduire les distractions qui font perdre le fil de l'échange.

Donc, le téléphone ne sonne pratiquement jamais chez moi (encore moins depuis que j'ai ajouté mon numéro à la liste LNNTE-DNCL) et c'est parfait comme ça.

Je pense à vous, je vous écris.

J'ai envie de jaser ou d'avoir de vos nouvelles, je viens vous voir.

Ne vous inquiétez pas, j’appelle avant ;-p

lundi 13 avril 2009

Mental toughness... La dureté du mental

J’avais besoin d’une mise au point et je m’en suis tapée toute une.

J’ai décidé de faire ce que j’avais envie de faire et non, ce que je devrais faire.

Oh boy, pas facile pour moi ça mais, maudit que ça fait du bien!!!

J’ai commencé par faire du ménage.

Du ménage dans ma maison, dans mon entourage et dans ma vie en général.

Ce n’est pas si difficile après tout, il s’agit de ranger les choses à la bonne place. Ensuite, on a plus d’espace et on respire mieux.

Terminé les ondes négatives et surtout, terminé la dépense d’énergie pour ce qui n’en vaut pas la peine.

C’est étonnant l’impact qu’une décision peut avoir sur nous et ce qui nous entoure.

Comme dirait Bob (Marc Messier) « Mental toughness… La dureté du mental... »

Je me suis dit : « Assez c’est assez. J’ai tous les ingrédients pour la recette du bonheur. Il ne reste plus qu’à cuisiner. »

++++

1ère étape : Je n’ai pas besoin de 2 sets de cuisine.

Au décès de mon père j’ai gardé son set de cuisine en bois massif qui avait appartenu à mon grand-père avant lui.

Par contre, j’aimais bien mon propre set de cuisine en poudre de marbre alors j’avais placé le set de mon père dans mon espace véranda près de la cuisine en me disant que je pourrais prendre les petits déjeuner là.

Malheureusement, je ne l’ai jamais fait.

Alors, on fait du ménage! Pas besoin de 2 sets. On vend!

Aille c’est le fun ça et j’ai beaucoup plus de place dans la maison. Bon, « what’s next »?

Qu’est-ce que j’ai et que je n’ai plus besoin?
+++

2e étape : Mes yeux

Après avoir essayé les lunettes de ma sœur, pour le pur plaisir de la chose dimanche, j’ai été frappé solidement. J’ai besoin de lunettes!

Je m’en doutais bien mais là, c’était l’évidence même.

Et si c’était l’explication de mes fréquents maux de tête et peut-être même un peu de ma fatigue.

On « verra » bien!
+++

3e étape : Le plaisir d’être avec mes enfants

Les enfants et moi sommes allés au Biodôme vendredi dernier.

Ça faisait une éternité que je n’y avais pas mis les pieds et j’avais oublié combien c’était extraordinaire.

Nous avons pris le temps d’admirer et d’apprécier l’endroit.

Les enfants ont eu un plaisir fou et, il n’y avait pas trop de monde. Je pouvais les laisser visiter à leur guise sans les perdre de vu.

C’était fantastique!!!

Nous avons fait une activité familiale à notre rythme sans urgence et sans « stress ». Mais surtout, sans que je ressente le besoin de faire de la discipline et de crier après eux, ce que j’ai l’impression d’avoir beaucoup trop fait souvent dernièrement.

A peine étions-nous sortis qu’ils m’ont demandé quand nous allions y retourner.

Bravo, une sortie réellement réussie!

Le lendemain, c’était la piscine.

Ça ils connaissent bien car, nous y allons régulièrement. Mais cette fois, je n’étais ni pressée, ni stressée.

Je me suis assise avec eux dans l’eau et je les ai regardé patauger à leur guise.

Maudit qu’ils sont beaux.
+++

4e étape : Je pense un peu à moi.

Dimanche était ma seule journée de repos et je n’avais rien prévu faire sauf, regarder le « Master ».

Ma sœur est venue faire un tour et je l’ai initié au golf à la télé. Je crois qu’elle a plutôt apprécié.

Ce fut une petite journée tranquille et j’en avais grandement besoin car le lendemain, c’était le retour au travail.

Faut croire que je n’ai pas été assez gentille pour avoir droit à un congé lundi, moi!

Pas grave. Ce fût les meilleurs 3 jours que j’ai eu depuis très très longtemps.

mardi 7 avril 2009

Comme lui

Je suis comme ça.

J’ai un problème, ça me prend une solution. Malheureusement, je ne trouve plus les solutions.

J’ai beau chercher, rien. C’est le néant.

Pourtant ça marche pour les autres qui ont besoin de moi.

Pendant de longues minutes je regarde mon interlocuteur. Généralement un ami, de la famille ou même seulement une connaissance mais, il/elle a besoin de moi.

Je regarde cette personne dans les yeux et je ne dis rien ou presque rien. Elle n’a besoin que de mon attention. De savoir que je suis là. Que j’écoute.

« Ça va mal au travail. »
« Mon conjoint ne me comprend pas. »
« J’ai des problèmes financiers. »
« J’aime quelqu’un qui ne m’aime pas. »
« Je suis fatigué. »
« Je suis malade. »

Toutes les raisons sont bonnes et une seule solution. Ils ont besoin d’en parler.

Je les écoute et ensuite, c’est « Ça m’a fait du bien de t’en parler, Isabelle. »

Pourtant, je n’ai rien fait pour aider leur malheur. Ils se sentent mieux, ils ont parlé de leur chagrin. Ils m’en ont fait cadeau.

Les peines des gens m’affectent et pèsent sur mes épaules.

Je sais bien que je ne devrais pas mais, c’est comme ça. Mon cœur a de la peine pour eux.

Comment puis-je les aider?

Je ne peux pas mais pire encore, j’ai les miens. Et ils pèsent aussi.

Et mes problèmes à moi sont toujours là. Présent et toujours sans solution.

J’ai mal en dedans. J’ai mal pour eux. J’ai mal pour moi.

Mes jambes ne savent plus comment supporter ce poids.

Mon malheur c’est que j’aimerais ça avoir une Isabelle moi aussi.

J’ai besoin de quelqu’un.

Je sais qui car, il est comme moi. Là pour les autres mais qui est là pour lui?

Pourtant, il n’est pas disponible.

Il sait trop bien que tout le monde est trop occupé. Ils ont des problèmes à régler.

Il le sait car, c’est lui qu’on vient voir.

Mais maintenant, il n’est plus là.

Simplement parce que jamais il n’oserait déranger, demander, quelqu’un pour l’aider à

… couper ses lilas.

dimanche 5 avril 2009

Ma Soeur

Je n’en ai aucun souvenir mais à 14 mois, j’ai eu un merveilleux cadeau. Une petite sœur.

Je dis merveilleux mais, j’avoue ne pas toujours l’avoir pensé.

Quand nous étions enfants, c’était la guerre presque constante.

En fait, nous n’avions rien en commun.

Jeune, elle jouait avec des poupées Barbies et faisait des dessins. Moi, je dessinais comme un pied (c’est toujours le cas d’ailleurs) et j’avais beau être une fille, je ne comprenais simplement pas ce qui pouvait être amusant à déshabiller et rhabiller une poupée.

Moi, c’était les casses-têtes, les histoires de Disney sur disque avec la fée clochette qui nous indiquait quand tourner la page du livre ainsi que le ballon volant et barre-fixe.

Comme nous étions une famille à revenue plus que moyen, nous vivions dans un petit appartement très modeste et ma sœur et moi avions la même chambre à coucher.

Malgré nos différences, le pré-dodo était souvent le moment où nous nous rapprochions le plus.

On se racontait nos journées, nos peurs et nos joies.

Par contre le jour, c’était l’enfer.

Je me rappelle qu’une de nos pires chicanes avait simplement débuté parce que j’avais osé utiliser de son shampoing!

À l’adolescence, ma sœur était la sage, moi la « moins » sage.

Elle avait un « chum steady », d’excellentes notes à l’école et restait sagement à la maison.

Moi je changeais de chum au 3 jours, j’avais de moyennes notes et j’étais toujours sortie.

À cette époque, on ne se chamaillait plus. On ne se parlait simplement presque plus.

Lorsque nos parents se sont séparés, nous étions jeunes adultes. Marie-Claire est allée vivre chez son « chum » et moi j’ai pris un appartement.

Et c’est à ce moment là que tout a changé. Nous sommes toujours aussi différentes. Mais maintenant, je crois que c’est un avantage précieux.

Quelque soit la situation, nous avons toujours un point de vue différent et ça aide souvent à y voir beaucoup plus clair.

Aussi, nous avons une espèce d’entente non-dite.

Lorsqu’une d’entre nous passe un mauvais moment, nous ne vivons pas le drame de l’autre mais, nous sommes là pour l’autre.

Je n’ai aucun problème à affirmer que si je l’appelle au milieu de la nuit en crise, malgré la distance, elle accourra.

Il y a quelque chose de très rassurant à savoir qu’elle me connaît mieux que personne.

Nous n’avons pas pris la décision d’être sœur mais, nous avons pris la décision d’être amies.

Et elle est ma meilleure amie.

samedi 4 avril 2009

De mal en pire

Ça va de plus en plus mal.

Malgré que j’aie les meilleures intentions et que je me lève presque tous les matins en me disant, « c’est aujourd’hui que ça commence », je suis pratiquement inerte.

Je ne bouge plus et je suis toujours fatiguée.

Je suis convaincue que ce n’est pas la cause de se qui se passe mais, je jurerais que j’ai tous les symptômes d’une mononucléose.

Une chance que mon travaille consiste principalement à m’écraser sur une chaise et taper sur une ordinateur car, je n’ai plus aucune énergie.

Me tenir debout pendant une heure me demande d’incroyables efforts.

Pire encore, depuis mon fameux mal de dos, je mange pour 3 ayant pour conséquence que j’ai pris beaucoup de poids très très pesant pour moi.

J’ai les genoux sensibles et je m’essouffle à rien.

Ce qui est le plus difficile est que je m’hais énormément.

Je ne m’endure plus moi-même et j’évite les miroirs comme la peste.

Chaque fois que je me dis, il faut bouger, il faut maigrir, je décourage raide.

Je vois le temps approché pour le Défi-Cyclo contre le Cancer et je suis convaincue qu’il est impensable que j’y arrive. Je suis beaucoup trop loin.

Quand je me permets de croire que c’est encore possible, je me dis que j’en ai trop à faire en trop peu de temps et que je n’ai pas l’énergie pour ça.

Et bang, c’est retour à la case départ.

Je sais très bien ce qui m’arrive.

Nous avons passé les 13 derniers mois au bureau à travailler comme des fous. Le stress était incroyable et même nos vacances en ont été affectées.

Soit que nous les réduisions, soit que nous savions que nous en arracherions à notre retour.

Résultat, sauf quelques très chanceux, ce fût très difficile de se détacher et de vraiment profiter de nos vacances.

Sans parler que l’été dernier a été épouvantable côté température et que, malgré le peu de neige, l’hiver a été très long.

Donc, finalement, la pression a réduit au travail et nous avons tous recommencé à respirer sauf que moi, j’ai frappé un espèce de mur.

J’étais hyper et stressée et là, tout lâche. Incluant ma santé.

Je sais ce que je dois faire. Je dois arrêter de m’inquiéter pour le Défi. Je dois arrêter de penser que j’ai des tonnes de livres à perdre et simplement y aller petit à petit.

Mais maudit, je n’ai pas encore trouvé le truc.

Je dois me calmer, relaxer et retrouver le plaisir que j’avais à être active.

Le pire c’est que je sais tout ça mais, étrangement, ça ne le rend pas plus facile.

Il me semble que j’aurais besoin de m’énergiser.

Peut-être 1 ou 2 semaines sur une plage dans le Sud à me faire griller comme du bacon en lisant un bon livre sans pression, ni stress.

Il me semble qu’après, j’aurais ce dont j’ai besoin pour me remettre sur pied.

Mais économiquement, c’est du délire!!!

Dans le fond, ça prend peut-être juste un peu de vitamine D.

Et disons que la vitamine D c’est temps-ci, se fait très rare!!!

jeudi 26 mars 2009

Beurre d'arachide vert?!?!

« Quand j’étais au secondaire, une de mes amies m’a dit que son « chum » voyait le beurre d’arachide vert parce qu’il est daltonien. »

Voici comment a débuté une conversation des plus envenimées avec mon collègue de travail.

Ah le daltonisme! Sujet sensible pour moi.

À 6 ans, mon fils a dû passer un examen des yeux. Mais, quelle ne fut pas notre surprise d’entendre notre parfait petit bonhomme dire qu’il ne voyait rien alors que l’ophtalmologiste lui montrait les fameux cercles de couleur avec des chiffres à l’intérieur.

« Tu es certain? Si tu vois quelque chose montre le moi avec ton doigt ».

(J’imagine qu’il pensait que Matt ne connaissait pas encore ses chiffres) mais « niet ». Impossible de voir quoi que ce soit.

Alors que je regarde Eric complètement abasourdie, l’ophtalmologiste s’approche de moi et de me demande si j’ai des gens dans ma famille qui sont daltoniens?

Bouleversée de ce que je viens d’apprendre, je cherche rapidement dans ma petite tête et je suis incapable d’en identifier un seul.

Faisant 1 + 1, je me dis que ce doit être génétique alors je me tourne vers Eric et lui demande : « Et toi? ».

Avant même qu’il puisse répondre, le doc nous dit d’un seul souffle : « Non, ça vient de la mère! »

Ouch, quelle gifle! Je n’y comprends rien mais, je comprends très rapidement que mon fils ne verra jamais les choses comme la plupart des gens et… c’est ma faute.

Il nous explique donc que le daltonisme provient du chromosome X.

Vite Isabelle pense, pense…

Mon cour de biologie me revient rapidement. Une fille c’est XX et un garçon c’est XY. Le papa donne le sexe et la maman donne toujours un chromosome X. Donc, je suis en effet responsable de ce « malheur ».

Il continue en nous disant : « 17% de la population mâle en est atteint. C’est beaucoup moins pour les femmes puisque les 2 chromosomes X doivent être porteurs. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle vous n’êtes pas daltonienne ».

Ouin ben, ça ne me soulage pas du tout. C’est trop pour moi. Je dis à Eric de rester avec Matt quelques minutes et je sors de l’hôpital en pleurs.

Ça n’a pas de sens, c’est une erreur.

J’appelle ma mère. Elle va me le dire elle, que ce n’est pas possible. Que ce n’est qu’un mauvais diagnostic.

« Maman, est-ce qu’il y a quelqu’un dans ta famille ou celle de papa qui est daltonien? »

« Bien oui, tous mes frères ».

Sa réponse pose le dernier clou sur la tombe.

Je m’effondre!!!

« Comment ce fait-il que je ne savais pas ça? »

Quelques jours plus tard, avec un peu de recul, de recherches et en passant le plus clair de mon temps a essayer d’analyser ce que ceci voulait dire ainsi que l’ampleur de l’handicap de mon fils exactement, j’ai trouvé moi-même les réponses à mes questions.

Q : Comment ce fait-il que je ne l’aie jamais su?
R : Simplement parce que les gens n’en parlent pas.

Q : Pourquoi n’en parlent t-ils pas?
R : Parce que ça fait un effet monstre.

Q : Qu’est-ce que ça représente pour la personne daltonienne?
R : Surprenamment, la réponse est : Très peu.

Prenons le fameux beurre d’arachide par exemple.

Supposons que c’est vrai qu’il le voit vert. Comment pourrions-nous le savoir? Comment pourrait-il l’expliquer?

Le brun pour mon fils se nommerait simplement « vert ». C’est ce qu’il a appris et c’est ce qu’il sait. Alors, comment pourrait-il me dire que le beurre d’arachide est vert? Il est, simplement le brun qu’il connaît et tous ce qui serait vert, serait brun pour lui.

Compliqué? Vraiment pas.

Alors on se dit mais, « wouach », ce serait laid du beurre d’arachide vert!

Encore une fois, c’est une question de perception et c’est ce que nous avons appris mais, serait-il « wouach » s’il avait toujours été vert pour nous?

J’ai donc répondu à mon collègue que c’était littéralement impossible pour cette jeune fille de savoir que son « chum » voyait le beurre d’arachide vert.

Nous avons ensuite parlé de la possibilité de trouver la solution à ce handicap un jour. Mais, serait-ce une bonne idée?

Comment réagir à la possibilité de voir les choses comme tout le monde?

Je ne suis pas certaine que j’aimerais du jour au lendemain, voir mon univers complètement différent de ce que je connais.

N’empêche que le daltonisme est un handicap. Heureusement, Matt voit les couleurs, ce n’est simplement pas les mêmes que moi. Il y a bien pire, il y a les daltoniens monochromes qui ne voient que le blanc, noir et les tons de gris.

Il lui arrive parfois de me montrer un crayon à colorier et me demander s’il est bleu ou mauve.

Il est très conscient qu’il est différent mais, comme dirait mon oncle électricien (et oui, un daltonien électricien depuis plus de 25 ans et encore en vie ;-p).

Je ne vois pas les choses comme le reste des gens mais mon monde à moi, est très beau.

Il dit aussi en blague (car c’est complètement faux).

Le seul vrai problème que le daltonisme m’a apporté est, lorsque je rencontre une belle demoiselle et qu’elle me demande de lui dire de quelles couleurs sont ses yeux ;-p

Une leçon de vie

Mercredi dernier j’ai eu droit à une leçon de vie. Et qui de mieux pour me la donner que mon propre fils.

À tous les 3 mois, le Sensei de mon fils procède à des « tests de ceinture » et les prochains tests seront la semaine prochaine.

De mon humble avis de maman, passer des tests de ceinture, ce n’est pas simple. Surtout que d’un seul coup, il passe des tests pour le Judo, le Jiu jitsu et le Taewondo.

Il fait donc ces 3 types d’arts martiaux depuis 6 mois et, il a passé sa première ceinture il y a 3 mois.

Par contre, cette fois-ci, son Sensei lui a dit qu’il n’était pas prêt mais qu’il serait, c’est assuré, prêt en juin.

Matthew m’a annoncé la nouvelle avec un grand sourire et aussi innocemment que possible.

Et bien moi, je l’ai un peu mal pris. Comment ça mon fils n’est pas prêt? S’il n’était pas assez bon, pourquoi ne pas avoir passé plus de temps avec lui pour bien lui montrer?

J’ai demandé à Matthew si ça le dérangeait de ne pas passer sa ceinture, si le fait que certain de ses amis aient une ceinture plus avancée que lui le dérangeait.

Je m’attendais à tout sauf ce que j’ai entendu et lu dans son visage.

Je pouvais très bien lire dans ses yeux qu’il était soulagé. Qu’il savait très bien qu’il n’était pas prêt et que le 3 mois de plus allait lui permettre de se sécuriser.

Il m’a dit : « Ben non, ça ne me dérange pas. De toute façon, j’aime ça être avec de meilleures ceintures que moi. »

- « Donc, tu veux encore y aller? Tu aimes toujours ça? »
- Avec un air de surprise : « Ben oui »

Ça m’a quand même prit quelques minutes à m’en remettre.

Je sais que, dû à mon sens de la compétition, je l’aurais très mal pris si ça avait été moi.

Mais, ça prouve encore une fois que ton enfant n’est pas toi.

Matthew a sa propre personnalité et il n’a aucune fibre d’un compétiteur.

Et j’avoue que cette fois, j’ai trouvé que ça réponse à la situation était définitivement meilleure que la mienne.

1-0 pour toi mon amour.

lundi 23 mars 2009

Des envies, des remords

Malgré le froid des derniers jours je suis envahie par un désir.

Un petit fantasme rien qu’à moi qui ne plairait sûrement pas à la plupart des gens que je connais mais, qui m’enivre un peu à chaque fois que je me laisse aller à mes rêveries.

J’ai envie de prendre congé de tout. Du travail, des responsabilités et oui… aussi des enfants.

J’ai envie d’enfourcher mon vélo et aller rouler des kilomètres et des kilomètres sous un soleil chaud. Sans but précis et surtout, sans horaire.

Aller rouler à mon rythme dans un endroit sans bruit de voiture ou de civilisation.

Écouter le chant des oiseaux, être fascinée par la nature qui m’entoure.

Rouler et ne pas m’arrêter avant d’être absolument convaincue que je ne peux simplement plus donner un seul coup de pédale.

J’ai envie d’avoir mal mais, ce mal qui fait du bien.

Ce mal qui me rappelle que je suis en vie.

J’ai envie de tout foutre en l’air et ne penser qu’à moi (pas fort pour une maman ça hein?)

Arriver à la maison épuisée.

Prendre un long bain moussant.

Faire masser mes membres meurtris et m’écraser avec un bon verre de vin, entourées de bras douillets d’un homme qui sent bon le mâle.

Passer une soirée relaxante sans obligation, à jaser de tout et de rien.

Me coucher et me réveiller lorsque j’en aurai envie.

Me faire plaisir à moi.

Je sais, je l’écris et j’ai déjà des remords.

Je ne vois pas comment je pourrais réussir ce genre de fantaisie mais, j’ai quand même des remords.

Ce n’est tellement pas moi de penser à moi. De me laisser aller à mes propres désirs.

Mais il me semble que ça ferait tellement de bien.

vendredi 20 mars 2009

Bonne fête Boum Boum!

C’est la frénésie à la maison. Tout le monde se prépare pour la fête de mon plus jeune fils qui aura lieu demain.

En fait, sa fête est vendredi prochain mais, on le fêtera demain.

Il aura 5 ans mon « bébé ». Mosus que le temps passe vite.

Comme je l’ai fait pour mon plus vieux, je m’assure de souligner cette fête un peu spécialement. Après tout, 5 ans pour moi, c’est l’année du passage de « bébé » à enfant.

En effet, il commencera l’école cette année. Il affrontera ses premiers vrais défis.

C’est comme une nouvelle étape importante dans sa toute jeune vie.

N’empêche que c’est terminé. Je n’ai plus de « bébé ». Bientôt, comme c’est arrivé à Matthew, il se détachera un peu plus de moi. Sa vie se tournera tranquillement vers ses « chums ».

Les longs moments à le bercer et le cajoler ont déjà commencé à s’espacer. Il grandit.

Oui, il grandit mon petit homme. Mes deux amours en fait.

Un peu à chaque jour, leur personnalité se développe et fait de plus en plus surface.

Je me surprends parfois à me demander ce qu’ils décideront de faire dans la vie. Quels seront leurs passions? Quels seront les obstacles qu’ils auront à affronter?

Il me semble qu’il n’y a quelques mois seulement où je sentais William jouer au soccer dans mon ventre ou Matthew et ses fameux hoquets qu’il a encore fréquemment, huit ans plus tard.

D’ailleurs ces hoquets en ont fascinés plus qu’un.

Tellement de gens (des femmes surtout je l’avoue) avait envie de toucher mon ventre dans l’espoir d’en sentir un petit mouvement. Et bien avec Matthew il était servi. Il s’agissait d’être un peu patient. Il pouvait avoir le hoquet une bonne dizaine de fois par jour donc, généralement ma famille et amis avait la chance de voir et toucher mon ventre qui dansait au rythme des hoquets de mon fils.

Mais aujourd’hui, j’ai le sentiment de passer à une autre étape.

Malgré mon amour absolu pour mes enfants, il est complètement hors de question d’avoir un jour un autre enfant.

Et non mesdames, je ne regretterai jamais de ne pas avoir eu de fille. J’ai honnêtement toujours désiré des garçons.

Toujours est-il que la partie « bébé » de ma vie est bel et bien terminée. Et je passe à une nouvelle étape.

Bientôt, trop rapidement en fait, Matthew frappera de plein fouet la préadolescence. Suivi de près par son cadet.

Je veux donc profiter de chaque moment.

Je veux prendre le temps qu’il faut.

Je veux me créer quotidiennement de nouveaux souvenirs.

Je suis une maman. Je le resterai jusqu’à la fin de mes jours.

Alors demain c’est la fête, et William est très excité. 11 de ses petits amis ont déjà confirmé leur présence.

La maison deviendra, pour quelques heures, un vrai champ de bataille.

Mais le sourire et les yeux rayonnants de mon petit homme alors qu’il verra arriver son gâteau pendant que tous chanteront « Bonne Fête William » en vaut tellement la peine.

Bonne fête Boum Boum. Je ne t’aime pas, je t’adore!!!

lundi 16 mars 2009

On fait du ménage!!!

Des semaines, voir des mois maintenant où j'avais le moral à terre. Non mais ça va faire là!

Des semaines à m'écraser de tout mon long sur le sofa dès que j’en ai l’occasion, à pogner les nerfs pour presque rien et à manger comme une défoncée.

Résultat : 20 livres de trop et 1 mois sans la moindre activité physique.

J’étais à plat et n'avais plus d’énergie.

Je sais que je pourrais me convaincre facilement que cette état d'âme était dû à l'hiver et à mon récent mal de dos mais, la réalité est que c'est : "de la pure paresse".

Donc en fin de semaine, j'en ai eu assez!

En me couchant samedi soir, après une journée à ne faire absolument rien, j'ai décidé d'y remédier.

J'étais tannée de me trouver si lâche et me sentir si fatiguée!

Contrairement à ce que j'aurais cru, je me suis levée le dimanche de très bonne humeur et pleine d'énergie. C'est intense l'impact physique lorsqu’une décision est prise et claire.

Donc depuis dimanche, j'ai de l'énergie à revendre. Je prends même de trop gros défi. J'ai tendance à oublier ma récente inactivité et j'ai l'impression que je peux en faire plus que j'en suis réellement capable.

Bah l'important c'est que je suis mentalement prête. J'ai enfin réussi à me donner moi-même, le coup de pied dans le derrière dont j'avais besoin.

Ouf, ça fait du bien!!!

Les épaules sont beaucoup moins pesantes mais, j’ai du chemin à faire et du temps à rattraper.

Il faudra prendre les bouchées doubles.

Il s’agit de ne pas se décourager.

samedi 14 mars 2009

Saison de Vélo 2009

La neige couvre toujours la majeure partie des terrains et les routes sont encore parsemées de sel et de roches mais pour eux, la saison de vélo 2009 est déjà commencée. Ils en parlent déjà depuis plusieurs semaines.

Eux, ce sont mes partenaires et amis cyclistes.

Il y a 2 types de cyclistes. Ceux qui aiment rouler et ceux qui en mangent.

Ceux qui aiment rouler n’ont sûrement pas la moindre envie de se jeter dehors aujourd’hui mais, pour les mordus, ce 4 degré et ce soleil les travaillent fort.

Malgré la précision qu’on lui connait, si la météo indique le mardi qu’il fera 10 degré, peu de vent et du soleil mur à mur pour samedi, ils se voient déjà rouler sur 20, 50, voir plus de 100km de bonheur.

« Pourrais-je aller rouler? Ai-je accumulé assez de « air-lousse »? Et si oui, comment vais-je m’habiller? »

Je les vois commencer à penser aux sorties estivales, aux nombreux km qu’ils parcourront.

Certains préparent leurs itinéraires, d’autres des courses, d’autres pensent à leurs côtes/montagnes fétiches.

Ils sortent leur équipement, s’approvisionnent de gels et de barres énergisantes et mettent de nouvelles batteries dans leur GPS.

Je sais qu’ils regardent leur garde-robe pour s’assurer qu’ils ont tous les vêtements qu’ils auront besoins.

Plusieurs démontent, nettoient et remontent méticuleusement les pièces de leurs divers vélos.

Je sais que plusieurs en fermant les yeux entendent ce son spécifique des départs de groupe cycliste.

Click, click, click, click... Une fanfare de souliers à “clips” qui s’accrochent aux pédales.

Ah il y aura bien quelques incidents. Des bras, des jambes éraflées, maganées et même plus.

Certains auront eux la malchance de ne pas être au bon endroit au bon moment et auront passé par-dessus leur guidon. Et ce parfois, en roulant bien au-delà de la limite permise dans une zone scolaire.

Mais tous n’ont qu’un seul souhait. Que l’été qui arrive efface l’épouvantable température qu’ils jugent avoir subit l’été dernier.

Cette année se disent-ils, il fera beau et ils feront l’année avec le plus grand nombre de km parcourus (on les comptes par millier et non par centaine).

Ce ne sont pas tous de grands athlètes mais, ils sont beaux mes amis cyclistes, ils sont forts.

Mais par-dessus tout, ils ont la passion du vélo…

samedi 7 mars 2009

Un petit « upgrade »?

Il y a des jours où j’ai l’impression d’être un peu comme un ordinateur.

Un ordinateur qui a drastiquement besoin d’un « upgrade ».

J’ai des tonnes de logiciels et ils tirent tout mon jus.

J’ai beau faire des « scandisk » par-dessus « scandisk », « défragmentation » par-dessus « défragmentation » mais rien à faire, y a juste pu d’espace et y a pu de mémoire disponible non plus.

Je roule à 95% de CPU en tout temps.

De temps en temps, il y a le fameux écran bleu qui apparaît et je plante carré.

On « reboot » et repart jusqu’à la prochaine fois.

J’ai 2 choix :
1 : Je fais le grand ménage.
2 : Je fais un « upgrade ».

Un des avantages d’un ordinateur contrairement à la vie est que, malgré la technologie qui n’arrête pas de progresser, les choix sont plutôt simples. Ils sont généralement décidés selon le budget disponible.

Mais le plus grand avantage est sûrement la possibilité de corriger et de recommencer.

Par exemple avant de transmettre un document, il est possible de le relire aussi souvent que désiré et même de décider de recommencer le tout dès le début ou simplement « deleté ».

Ce n’est malheureusement pas possible avec des mots ou des actions.

Évidemment, il est toujours possible de tourner sa langue 7 fois avant de parler mais, qui le fait vraiment?

Il m’est arrivé souvent de savoir avec certitude mais, après coup seulement, les mots ou les actions que j’aurais dû faire ou dire à un moment précis.

Il y a des phrases qui, dites d’une autre façon, font tellement mieux passer le même message.

Combien de fois ai-je cliqué sur la touche « backspace » simplement en écrivant ceci? Combien de fois ai-je corrigé un mot, une lettre, une virgule?

Mieux encore, j’ai un correcteur. J’attrape plusieurs de mes erreurs avant même d’avoir terminé d’écrire la phrase.

Ce n’est pas parfait mais, ça aide en maudit.

Mais où est le correcteur pour l’humain?

En plus, mon ordinateur est doté d’un anti-virus. En fait, j’en ai 2, au cas où.

Non mais, ça ne serait pas fantastique ça? Un anti-virus humain.

Les hommes n’auraient plus à s’inquiéter des tempéraments de femmes en SPM, tout serait filtré avant l’arrivé.

Et imaginez les bienfaits pour les femmes?

Et si on avait un calendrier et un céduleur intégré?

Plus besoin de se compliquer la vie. Nous saurions où, quand, comment. Et mieux encore, plusieurs processus débuteraient automatiquement et exactement au moment prévu.

De plus avec un ordinateur, généralement toutes les pièces peuvent être changées et souvent, à des moments différents selon le besoin.

Trop de patentes qui ne font pas notre affaire? On « reformat » et repart à zéro.

Et si ce n’est pas encore assez et bien, on change d’ordinateur. Plus puissant, plus stable et plus performant.

Bon, je suis encore gelée.

Yé où déjà le bouton « reset »?

jeudi 5 mars 2009

Je le savais

Je le savais, je le savais, maudit que je me connais donc.

Il y a de ça 3 semaines maintenant, j'ai ressenti une faiblesse dans le dos et, parce que je me connais, j'ai décidé de m'entraîner quand même le lendemain.

Résultat, entorse lombaire et 12 jours de pur enfer.

Pour ma convalescence, je m'étais donnée 1 semaine à partir de la journée où j'ai arrêté d'avoir mal au dos avant de reprendre l'entraînement.

On m'a souvent demandé, pourquoi je ne prenais pas de "break" d'entraînement de temps en temps. Et je réponds toujours : « Parce que je me connais. Si je prend un "break" je vais avoir de la difficulté à recommencer ».

Et bien, je viens de confirmer mes propres "dires".

J'ai beau savoir combien j'aime m'entraîner et combien j'en ai besoin lorsque je suis en plein dedans. Là, je suis au neutre.

Non, pas au neutre, au reculons.

Je me suis dit toute la semaine, demain sera le bon. Je vais me lever et je vais mettre mon "suit" et mes souliers de course et je vais aller courir avec le grand sourire.

Ouin ben, ça ne marche pas!

Je suis incapable de me motivée. J'ai juste envie de m'écraser sur le sofa, les pieds sur le pouf et ne pas bouger d'un seul centimètre.

J'ai besoin d'un terrible coup de pied dans le derrière.

C'est horrible combien cette petite chose qu'on appelle l'endorphine est importante et intense.

N'empêche que je sais que tout ceci n'est pas que dû au manque d'endorphine mais aussi, à une toute petite peur résiduelle.

Je crois que ce n'est pas possible d'avoir eu aussi mal et ne pas garder bien en tête qu'un simple faux mouvement pourrait me remettre dans le même état.

C'est pas rassurant mais, il faut passer par dessus.

Bon bon bon, ok Izzy, le pire est de commencer. Après, tu sais très bien que tu ne pourras plus t'en passer.

Allez, une jambe à la fois.

GO, GO, GO!!!

mardi 3 mars 2009

La lune et les étoiles

Je suis une fille de nuit. Je l’ai toujours été. Je dirais même que le monde est un peu à l’envers pour moi.

J’ai toujours de la difficulté à aller me coucher le soir même si j’ai passé la journée complètement crevée. Pourtant je peux facilement m’endormir alors que le soleil plombe dans ma chambre à coucher.

C’est comme un 2e souffle. Je baisse les lumières au minimum et c’est mon moment de détente, de paix. Je refais le plein d’énergie.

Je me rappelle être petite et regarder par la fenêtre de ma chambre, la lune et les étoiles pendant des heures.

J’ai toujours trouvé que la lune avait un visage.

J’en ai souvent parlé à mon entourage et plusieurs me disent qu’ils voient « probablement que des cratères ». Moi, je vois 2 yeux, une bouche et une joue (je vois aussi les cratères, il ne faut pas s’inquiéter).

Pour cette raison, j’ai toujours eu l’impression que la lune était comme une amie. Je lui ai souvent parlé comme à une amie. Ça me faisait du bien.

Maintenant lorsque je regarde la lune, je ne lui parle plus mais, je la trouve toujours aussi belle.

Et quoi de plus merveilleux qu’une nuit étoilée?

Encore une fois, lorsque j’étais petite, j’étais incapable de regarder le ciel sans identifier la première étoile que je voyais et en profiter pour faire un vœu.

Évidemment, mes vœux se sont très peu souvent réaliser mais, ça me faisait du bien.

D’ailleurs, je me surprends encore à le faire parfois. Je ne crois plus à la réalisation de vœux par : « Star light, Star bright, first star I see tonight… » mais, je trouve toujours que les cieux la nuit, donnent le goût de rêver.

Il m’arrive encore le soir de m’installer sur mon patio et de regarder le ciel pendant des heures.

Si seulement, les maragouins pouvaient être des bestioles de jour. Je pourrais vraiment en profiter.

N’empêche que ce soir, en regardant la lune et les étoiles j’ai réalisé que je n’ai jamais vue d’étoile filante.

38 ans à regarder le ciel à chaque occasion et pas une seule étoile filante.

Bah un jour ça arrivera.

Anecdote :

Mon père, le grand intellectuel et penseur m’a déjà dit un jour. Tu sais Isabelle, je crois aux extra-terrestres.

De ce que je connaissais de mon père, qu’il croit aux extra-terrestres était comme s’il venait de m’affirmer qu’il croyait que la terre est plate.

C’est alors qu’il m’a dit : « Une soirée alors que je m’apprêtais à aller chercher ta mère, j’ai regardé le ciel et j’ai vu 2 lunes. Après quelques bonnes secondes, une des lunes, auparavant immobile, est partie à grande vitesse et est disparue.

Je sais que ça sonne étrange. C’est étrange même pour moi mais, je suis certain de ce que j’ai vu. »

Et non, mon père ne buvait presque jamais.

J’imagine que c’est un peu par lui que j’ai cette fascination pour le ciel.

Il le regardait souvent. Peut-être pour y voir à nouveau, une 2e lune.

samedi 28 février 2009

Bonne Fête Eric

La vie en elle même est composée de choix et de décisions.

En regardant vers le passé, je sais que j’ai fait comme tous, de bons et de mauvais choix.

N’empêche que je suis convaincue que la meilleure décision de ma vie est celle d’avoir eu des enfants.

Et bien, si la meilleure décision de ma vie est celle d’avoir eu des enfants, la seconde meilleure est définitivement l’homme avec qui j’ai eu des enfants.

Selon ma philosophie, une seule chose était importante avant de mettre au monde un nouvel être et c’était, est-ce que cet enfant sera entouré de personnes qui l’aiment et qui sauront prendre soin de lui/elle?

Eric et moi n’avons jamais eu une relation parfaite en tant que couple. Nous avons eu des bons et des mauvais moments. En fait, assez de mauvais moments pour en venir à la conclusion que nous sommes mieux séparés qu’ensemble.

Par contre jamais, au grand jamais, n’ai-je douté qu’il serait un excellent père. En fait, je le savais bien avant lui.

Lorsque nous avons commencé à parler d’être parents, comme la plupart des hommes, Eric était hésitant. Il se trouvait encore jeune et surtout, se doutait bien des conséquences de mettre un enfant au monde.

C'est-à-dire, devenir responsable d’une nouvelle personne, devoir s’en occuper, l’élever, perdre une importante partie de la « liberté » que nous avons en tant qu’adulte. La venue d’un enfant a des impacts sur tous les aspects de la vie.

Donc évidemment, il hésitait. Pas sur le fait d’être père un jour, du moins je ne le crois pas mais, sur le moment choisi.

Il a par contre succombé à mes multiples pressions. En fait, je l’avoue, il n’a pas tellement eu le choix.

Et maintenant, alors que je le regarde avec nos 2 fils, je remercie la vie de l’avoir mis sur mon chemin.

Je suis aussi heureuse de ne pas avoir attendu car, il est possible qu’il aurait été trop tard car malheureusement, nous n’étions pas fait pour être ensemble.

Par contre, en tant que parents, c’est l’harmonie parfaite.

Quand nous nous sommes séparés, j’ai eu peur. Il y a eu des moments difficiles mais Eric a toujours dit : « Les enfants n’en souffriront jamais, si on pense toujours à eux en premier ». Il disait aussi : « Si nous réussissons a bien vivre notre séparation, papa et maman vivant dans des maisons séparées, sera tout à fait normal pour eux ».

Et bien, il avait raison.

Évidemment, nous sommes 2 personnes différentes avec des idées différentes.

Un enfant c’est très intelligent et ça comprend plusieurs choses dès leur tout jeune âge.

Nos enfants savent par exemple qu’avec maman, c’est comme ça et avec papa, c’est comme ça mais, ils se sont très rapidement adaptés et je sais que c’est des enfants heureux malgré qu’ils fassent partis de se qu’on appelle « une garde partagée ».

Dès les tous débuts de notre séparation, j’avais décidé qu’il n’y aurait rien n’y personne qui empêcherait Eric de venir voir les enfants aussi souvent qu’il le désirerait.

En fait, j’avais décidé que quand les enfants étaient ici, Eric était aussi chez lui.

Cette approche, bien que très peu orthodoxe, a permis que les enfants réalisent que papa faisait parti de leur environnement.

Malgré qu’au début de notre séparation nous étions en tant qu’adultes, blessés et meurtris de ce qui nous arrivait, la suite des évènements à fait que nous nous sommes entendus sur une garde de 10 jours/4 jours. Ce qui était dans le fond, tout a fait normal considérant que William n’avait que quelques semaines et que nous étions d’accord que jamais, les enfants tant qu’ils seraient jeunes, ne devaient être séparés l’un de l’autre.

Un bouleversement était assez pour eux.

Toujours est-il que les années ont passé et que j’ai eu la chance de voir Eric en tant que père et non plus en tant que père et conjoint.

Il est vraiment extraordinaire. En fait, surprenamment, nous sommes tout ce qu’il y a de plus complémentaire.

Mes forces sont je crois, ses faiblesses et le contraire est aussi vrai.

Mais ce qui m’épate de lui est le fait que nous nous entendons parfaitement sur ce qui doit être fait et ce qui est le mieux pour les enfants.

Nous avons parfois des opinions différentes d’une situation mais en parlant, nous en venons « toujours » à une conclusion qui nous convienne à tous les 2 et qui en sommes, est la meilleure pour le bien-être de nos enfants.

Au point où, à plus d’une reprise, des gens directement liés à nos enfants, nous en font la remarque.

Il n’y a que quelques semaines de ça où j’ai encore eu droit au fameux :

« C’est vraiment plaisant de voir 2 parents séparés s’entendre si bien. Il y a tellement d’enfants qui souffrent de la séparation de leurs parents. Les parents ont tendances à penser à la peine causée par l’un et/ou l’autre et, la font vivre à leurs enfants. Ils oublient que l’enfant aime les 2 parents et se sent déchiré dans ce genre de relation.

Mais dans votre cas, c’est facile de voir que Matthew (ou William selon le cas) est tout à fait à l’aise avec son environnement et sait que ses parents sont là pour lui. »

Et bien oui j’avoue, que je suis surprise à chaque fois que j’entends ceci.

Je ne veux pas avoir l’air présomptueuse mais, ça ne pouvait simplement pas en être autrement.

Je sais que les enfants vont bien. Je sais qu’ils ne souffrent pas de notre séparation et c’est exactement ce qui devait se passer.

De là, je retourne à ce que j’écrivais au début de ce billet. Choisir Eric comme père fût une de mes meilleures décisions.

Bien que je n’ai jamais souhaité que mes enfants soient élevés dans une famille brisée, je savais que si un jour ça arrivait, le bien-être des enfants serait et resterait à jamais, la chose la plus importante dans nos vies.

Donc encore aujourd’hui, lorsqu’Eric est venu chercher les enfants pour la fin de semaine, j’étais émerveillée de la simplicité de cette situation.

Les enfants étaient heureux de le voir. Ils étaient heureux de savoir qu’ils allaient passer du temps avec lui. Ils savent qu’ils feront avec papa des choses qu’ils ne feront pas nécessairement avec maman. Ils savent aussi que maman sera là dans quelques jours à leur retour. Qu’elle les aime énormément et que ça ne changera certainement pas simplement parce qu’ils sont séparés d’elle pour quelque temps. Ils savent que s’ils ont envies de me parler ou de me voir je suis au bout du fil et c’est exactement la même chose pour papa lorsqu’ils seront de nouveau avec moi.

Je sais qu’ils auront été heureux avec lui, qu’ils auront passé du bon temps et je n’ai aucun doute qu’Eric leur aura donné le meilleur de lui-même. Il aura pris le temps de répondre aux questions parfois incroyablement compliquées de Matthew. Il aura joué à pleins de jeux avec eux. Il se sera chamaillé et aura chatouillé William à volonté car, c’est ce que William adore. Et surtout, il aura été la présence masculine qu’ils ont besoin.

En gros, il leur aura donné le meilleur de lui-même tout en s’assurant qu’il leur transmet les valeurs auxquelles il croit et s’assurer de les élever au meilleur de ses capacités.

Exactement comme il le ferait si nous étions encore ensemble.

Mais le plus important, c’est que les enfants savent qu’ils sont le centre de notre univers à tous les 2.

Alors je dis, merci la vie de m’avoir fait rencontrer Eric et merci Eric d’être un aussi bon papa.

Et… bonne fête!