dimanche 28 décembre 2008

Pleurs et Fou-Rires

J'ai eu de la difficulté à me lever hier matin. J'étais vraiment trop bien sous mes couvertures.
Comme je n'arrivais pas à me décider à me lever pour aller m'entraîner, j'ai pensé que, comme il ne faisait pas très froid, peut-être que mes souliers de courses aimeraient essayer l’asphalte pour faire changement.
Instantanément, la motivation m'est revenue et je me suis jetée en bas du lit.
Comme je n'ai pas vraiment de vêtements de course pour l'extérieur, j'ai décidé de m'habiller en journée froide de vélo.
Donc, en 2 temps 3 mouvements, j'ouvrais la porte de l'entrée de la maison mais, j'ai vite déchantée lorsque j'ai réalisé que la seule façon de me rendre à la route était de patiner à travers le stationnement jusqu'à la rue.
Je voyais bien que les routes avaient l'air belles, mais je n'avais aucune envie de glisser sur une plaque de glace noire et me casser la « marboulette ».
J'ai donc été mettre des vêtements moins chauds et j'ai fait mon entraînement dans le sous-sol, comme à mon habitude.
N'empêche que là, j'étais motivée et réveillée et ce fut l'entraînement le plus agréable que j'ai eu depuis le début des vacances.
La journée a passé très vite.
De retour à la maison après un excellent souper chez ma soeurette, une fois les enfants lavés et couchés, j'ai décidé de regarder ce qu'il y avait de bon à la télé.
Sur une chaîne de l'Ouest du pays, ils présentaient, un film nommé : La Nouvelle-France.
Par curiosité, et surtout car un des personnages principal était François Le Gardeur (beaucoup entendu parlé mais, ne savais pas qui il était exactement), j'ai décidé d'en regarder un petit bout.
Bien que « romantisé », ce film avait pour trame de fond, l'acquisition par l'Angleterre de la Nouvelle-France.
Je m'attendais à un film basé sur l'histoire mais, j’ai plutôt eu droit à une histoire d'amour des plus tristes.
En gros, sur 2 heures et demi de film (3 heures avec les pauses publicitaires), il y a environ 15 minutes de positif ou de lueur d'espoir. Le reste n’est que tristesse et déception.
À mon avis, un vrai "chick flick" qui ne fini pas vraiment bien.
Tout ça pour dire que, bien que très triste, je n'ai pas versé une seule larme tout au long du film.
Étant une émotionnelle, j'ai toujours été du genre à vivre mes joies et mes peines à l'extrême.
J'ai toujours trouvé qu'il n'y avait rien de plus libérateur que le fou-rire à en avoir mal au ventre ou pleurer à en passer une boîte entière de mouchoirs.
N'empêche que j'aime pleurer. Ça fait du bien pleurer.
Pas juste quelques larmes qui coulent le long de nos joues mais, les vrais pleurs. Ceux qui te donnent l'impression de vider ce coeur qui est aussi pesant que s'il était empli de toute l'eau de l'océan.
Ces pleurs, qui peuvent durer des heures mais, avec lesquels une fois terminés, ont se sent tellement plus léger. La souffrance semble ensuite tellement moins grande. Tellement moins difficile à traverser.
C'est pleurs qui font tellement de bien!!!
En regardant le film, je me suis donc demander quand était la dernière fois où j'ai vraiment pleurer.
J'ai trouvé! Le 3 juillet 2007 (Jour du décès de mon père).
Et le fou-rire lui? Celui qui pour l’espace d’un moment, te fait tout oublier. Les responsabilités, les problèmes, les ennuies. Celui qui rappelle combien on était bien enfant. Celui qui rend tout simplement le reste de la journée plus agréable. Celui qui à un moment inattendu, plusieurs heures/jours plus tard, un événement nous le rappelle et on sourit encore tout seul comme un idiot.
J’ai beau chercher. Impossible de me rappeler.
Est-ce que c’est ça vieillir? Ne plus pouvoir pleurer ou avoir le fou-rire?

++++

Anecdote :
Comme je n'étais pas particulièrement fatiguée, j'ai regardé le film au complet, soit jusqu'à 1 heure du matin.
Ensuite, chose étrange, la perruche de mes enfants, qui dort normalement la nuit, s'est jetée à l'extérieur de sa cage (ses plumes de vols sont coupés et la porte n'est jamais fermée). Je l'ai donc aidé à retourner dans sa cage suspendue et alors que j'allais me coucher, elle a recommencé son manège.
Comme elle n'a vu les enfants que 15 minutes en 3 jours, est-ce que ce serait possible qu'une perruche aussi s'ennuie?

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